Luís Mariano : le ténor-vedette des années 50

ChloëBringuier

Né le 13 août 1914, au pays basque espagnol, Luis Mariano, connu de tous en France, a fait danser des générations entières et a laissé son empreinte, dans les Yvelines, au Vésinet.

Mariano, Eusebio Gonzales y Gracia dit Luis Mariano est né le 13 août 1914 à Irun, au pays basque espagnol. À la fin de la guerre civile espagnole, Luis et sa famille s’installent à Bordeaux. Son père est mécanicien et sa mère fait des travaux de ménage et de couture. Luis est attiré par le dessin et entre à l’École des Beaux-Arts puis au conservatoire de la ville.

En septembre 1942, il se rend à Paris pour y recevoir les leçons du ténor basque Miguel Fontecha, qui lui enseigne le bel canto. Il monte sur scène au Palais de Chaillot en 1943, où il tient le rôle d’Ernesto dans « Don Pascale » et chante dans des spectacles de variété à la radio. Il enregistre ses premiers disques « Amor amor » et « Besame Mucho » en 1954 et partage l’affiche, la même année, avec Edith Piaf et Yves Montand à Chaillot.

Une vie familiale au Vésinet

En 1949, Luis Mariano s’installe avec sa famille au Vésinet, au 43 avenue de Lorraine, non loin de Francis Lopez. Puis, vers 1952, il acquiert au 86 boulevard Carnot (aujourd’hui le 88), une villa construite en 1925, qu’il fait transformer et agrandir. Il lui donne le nom de Magreluma (première syllabe des prénoms de ses parents et de ses deux enfants) et l’occupera jusqu’à sa mort.

Luís Mariano : le ténor-vedette des années 50

Luís Mariano : le ténor-vedette des années 50 © Wikimédia

L’apogée d’un chanteur populaire

Luis fait la connaissance de Francis Lopez et Raymond Vinci. Il chante alors leur première opérette : « La Belle de Cadix », au Casino-Montparnasse. C’est un triomphe. L’œuvre, prévue pour durer six semaines, sera prolongée cinq ans et le disque explose le Box office : 1 250 000 exemplaires sont vendus et Pathé Marconi doit réorganiser ses chaînes de production pour faire face à la demande.

La popularité du chanteur est à son apogée en 1951, avec « Le Chanteur de Mexico » et chacun de ses voyages à l’étranger, notamment en Amérique du sud, donne lieu à des scènes de liesse. Il est également visible à l’écran dans une vingtaine de courts et longs métrages. Luis dominera le monde de la chanson et de l’opérette durant une dizaine d’années, jusqu’à l’arrivée des yéyés.

Il meurt le 14 juillet 1970 à Paris, des suites d’une hépatite mal soignée et est enterré dans le cimetière d’Arcangues, au pays basque, où ses fans fleurissent toujours sa tombe.