Covid-19 : comment les Départements du 78 et 92 préparent l’après ?

ChloëBringuier

En ce mois de novembre 2020, la France vit son deuxième confinement. La situation sanitaire est mauvaise et la vie quotidienne est fortement impactée. Serons-nous reconfinés à l’avenir ? Comment vivre jusqu’au vaccin ? Comment penser son avenir ? La « vie normale » reviendra-t-elle ? Autant de questions auxquelles le C2DI (Conseil de développement durable interdépartemental), a tenté d’apporter quelques pistes. 

Au milieu de l’été 2020, peu de temps après son élection, le président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi, a saisi le C2DI d’une nouvelle mission : comment les Départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine peuvent-ils accroître leur résilience collective ? Une vaste question avec tout autant d’entrées et de réponses à apporter.

Covid-19 : comment les Départements du 78 et 92 préparent l'après ?

Covid-19 : comment les Départements du 78 et 92 préparent l’après ? © CD78/N.DUPREY

Vendredi 13 novembre 2020, le C2DI se réunissait… Virtuellement comme l’oblige la situation actuelle. Les intervenants se sont succéder lors d’une matinée découpée en trois parties :

Comment cette période inédite à l’époque, particulière aujourd’hui, a-t-elle été vécue par les acteurs du territoire ? 

Quelles initiatives ont été déployées  durant ce printemps 2020 ? Quels enseignements peut-on en tirer ? Faut-il en pérenniser certains ? 

Comment continuer à agir dans l’incertitude pour ne laisser personne sur le bas côté ? Sans se penser plus fort que le virus : comment continuer ? 

Des actions concrètes

Plusieurs membres du C2DI ont témoigné de leurs actions ces derniers mois. Jean-François Larrieu, directeur général de la Fondation Mallet a notamment expliqué la façon dont ils avaient fonctionné pour confiner les résidents durant le premier confinement. Marion Nahant, de la DGA Aménagement et Développement du Département des Yvelines, a profité d’une longue intervention pour rappeler toutes les actions déployées par le Département yvelinois. Tests dans les EHPAD, distribution de masques, sorties pour les enfants de l’ASE,… Autant de sujets sur lesquels le Conseil départemental des Yvelines  a répondu présent. 

Et maintenant ? 

Covid-19 : comment les Départements du 78 et 92 préparent l'après ?

Covid-19 : comment les Départements du 78 et 92 préparent l’après ? © CD78/C.BRINGUIER

C’est la question qui brûle les lèvres, mais à laquelle on ne peut répondre simplement. Pourquoi ? Chaque territoire, chaque public, chaque besoin est différent. On ne répond pas à une entreprise comme on répond à une famille, même si les deux sont à l’euro près pour finir le mois. Ces échanges entre professionnels ont permis de mettre en lumière différents secteurs et d’établir les corps de métiers, notamment, pour lesquels l’aide apportée a été tout à fait bénéfique.

L’école à distance : agir dans l’urgence 

Le monde de l’enseignement et de l’éducation a subi les changement de plein fouet. Si certains étaient déjà à l’aise avec les outils numériques, en mars 2020 : il n’était plus question de préférence, tout le monde devait s’y mettre. L’entrée (brutale) des nouvelles technologies dans la vie des professeurs et des élèves fait figure d’un point sans retour. Si tout n’est pas à garder sur le long terme : de nombreuses nouveautés ne permettent plus de retour en arrière.

Se sentir bien dans son quotidien

Au niveau de la vie quotidienne, des questions longtemps évincées ne peuvent plus être contournées. Parmi elles : la végétalisation des villes. Les yvelinois et altoséquanais se sont rendus compte de l’importance de leur cadre de vie : d’autant plus lorsqu’il faut vivre, sans jardin, dans une ville totalement bétonnée. Le retour à l’essentiel passe aussi par là pour de nombreux habitants. Des jardins partagés, des arbres, des parcs, des pistes cyclables entretenues et sécurisées… Et le bruit.

Covid-19 : comment les Départements du 78 et 92 préparent l'après ?

Covid-19 : comment les Départements du 78 et 92 préparent l’après ? © CD78/MC.RIGATO

Tous les habitants des villes s’en souviennent : le calme olympien des premières semaines de confinement. Aucun embouteillage, klaxon, bruit parasite… Comment pérenniser cette douceur ? Les vélos et véhicules électriques ? L’aide à l’achat de véhicules dits propres ? Ce calme, pour de nombreux franciliens n’est plus un luxe, mais participe à l’envie profonde d’un confort de vie supérieur même lorsque l’on vit dans un petit logement urbain.

Se rapprocher de ceux qui nous permettent de vivre

L’économie circulaire participe également à ce quotidien, pas forcément plus lent, mais en adéquation avec les humains que nous voulons être, que nous essayons de devenir. Recycler ses appareils, faire ses courses de manière locale, soutenir les producteurs directement à la ferme ou via les AMAP, de plus en plus présentes en ville.

Tous ces sujets étaient à l’origine de débats. Des débats complexes qui aboutissent rarement à un consensus. La solution au problème de l’un peut rapidement devenir une complication pour l’autre. Le C2DI a pour mission de proposer des idées qui servent tout le monde.

Pas tous égaux face à la crise

Les intervenants ont également mis en lumière les inégalités sociales révélées ou accentuées par le Covid-19. Logement, endettement, enfance, emploi, autonomie, précarité, accès aux soins… Comment gérer les problèmes urgents ? Maintenant que nous avons -presque- toutes les cartes en main, comment agir avant que ces problèmes ne deviennent ingérables ? Les projets « Quartiers d’été » et « Vacances apprenantes », étaient notamment une première réponse qui a permis de prendre en charge, même quelques heures, des jeunes qui en avaient besoin. 

La vigilance auprès des individus fragiles ou isolés doit être redoublée. Sur le terrain, les associations ou bien les auxiliaires de vie, par exemple, ont mis les bouchées doubles : les aides doivent suivre autant par dignité que pour attirer de nouveaux professionnels dans des métiers peu valorisées ou éloignés mais résolument cruciaux.

L’entraide a fait ses preuves, à tous les niveaux, dans tous les milieux : et si les solutions de demain commençaient par là ? 

Les enfants de l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) prennent l'air à la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines