« Vedecom n’existerait pas sans le Département »

SophieBerguin

Pierre Bédier a défendu le rôle essentiel du Département pour mettre en place l’Institut pour la Transition Énergétique Vedecom à Versailles. Mercredi 4 avril, le Président du Conseil départemental des Yvelines visitait le site de Satory en compagnie des Présidents des Départements d’Ile-de-France mobilisés contre la suppression de l’échelon départemental.

Dans le quartier de Satory à Versailles, entre les terrains de l’Armée de Terre et l’A86, des véhicules bardés d’équipements numériques sortent régulièrement d’un hangar vétuste pour parcourir les pistes d’essais de l’Institut Vedecom. L’activité du site, où plus d’une centaine de chercheurs travaillent sur les mobilités du futur, tranche avec son allure de camp désaffecté. Dans quelques semaines, lorsque le nouveau bâtiment aura été livré, le nombre d’ingénieurs et de chercheurs accueillis, tous issus de la recherche académique et/ou industrielle, pourra tripler.

À l’occasion de la journée « portes ouvertes » de cet Institut pour la Transition Énergétique, qui entre dans sa 5e année d’activités, le Président du Conseil départemental des Yvelines Pierre Bédier a convié les Présidents des Départements des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, de l’Essonne, François Durovray, de Seine-et-Marne, Jean-Louis Thiériot, de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, la Présidente du Val-d’Oise, Marie-Christine Cavecchi, ainsi que Jeannick Le Lagadec, représentante du Président du Val-de-Marne, Christian Favier.

Les présidents des départements franciliens à Vedecom © CD78 / N.Duprey

Les présidents des départements franciliens à Vedecom © CD78 / N.Duprey

Mobilisés contre la menace de suppression des Départements que fait peser le Gouvernement, ces élus se réunissent pour démontrer toute l’utilité de l’échelon départemental sur leurs territoires. Au menu du jour : l’intérêt pour une collectivité comme les Yvelines de soutenir un Institut dont la vocation est de répondre aux besoins et aux usages de la mobilité de demain.

« En théorie, depuis l’adoption de la loi Notre, le développement économique n’est plus une compétence du Département, a expliqué Pierre Bédier. En voulant spécialiser les collectivités, cette loi crée les conditions de l’inefficacité. Le Département des Yvelines n’est pas devenu le premier département de l’automobile comme ça. Et, en réalité, nous avons beaucoup investi dans cet Institut Vedecom et nous continuons à le faire, avec 20 M€ consacrés au cluster des mobilités innovantes. La recherche et le développement sont une mission d’intérêt général qui ne se fractionne pas. Sans le Département, Vedecom n’existerait pas. C’est l’échelon pertinent pour lancer ce type de projet. »

 

En effet, si Vedecom existe en tant qu’Institut de la Transition Énergétique depuis 2014, il est issu d’une fondation partenariale de l’UVSQ créé en 2010 avec près de 40 membres fondateurs. Le Département peut se targuer d’être à l’origine de cette collaboration inédite entre industriels de la filière automobile, aéronautique, opérateurs d’infrastructures et de services de l’écosystème de la mobilité, établissements de recherche académiques et collectivités locales d’Ile-de-France.

Pierre Bédier a conclu :

Les Départements sont la première structure de péréquation de France. Dans les Yvelines, il y a 50 ans, la richesse industrielle de la Vallée de Seine alimentée par deux des plus grandes usines automobile du pays, a permis de construire des routes autour des terres agricoles de Guyancourt. Aujourd’hui, c’est toute l’innovation développée à Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles et Vélizy qui irrigue notre territoire.

 

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