Des élèves du Mantois rencontrent Pierre Bédier

ChloëBringuier

Les élèves du dispositif Escale (Ligue de l’enseignement) étaient conviés à l’Hôtel du Département, à Versailles, le 28 mai 2019. Le but ? Visiter ce lieu d’histoire, comprendre le fonctionnement d’un Département et rencontrer le Président des Yvelines : Pierre Bédier.

L’École de la deuxième chance rencontre Pierre Bédier © CD78/N.DUPREY

Dix élèves sont venus à l’Hôtel du Département, visiter le lieu mais aussi échanger avec le Président, Pierre Bédier. Chacun de ces élèves, venus de Mantes-la-Jolie, a présenté son projet professionnel. Certains veulent faire des métiers manuels, c’est le cas d’un jeune homme, tout juste arrivé du Sénégal, qui souhaite devenir plombier. Plusieurs jeunes femmes, quant à elles, se préparent à suivre des formations pour travailler auprès des enfants : PMI, ATSEM, assistante maternelle… Le choix est vaste et elles sont toutes très motivées.

Le rendez-vous était donné dans la salle des Assemblées à l’intérieur de l’Hôtel du Département. C’est dans ce lieu à la moquette rouge et aux dorures que se tiennent les assemblées départementales : les élus présentent leurs projets à leurs homologues, ainsi qu’aux directeurs et au Président du Département. Ces délibérations sont ensuite votées devant la presse et un public. Les élèves étaient impressionnés de pénétrer dans cette salle, mais ils sont restés attentifs à la présentation de Catherine, qui connait l’institution comme sa poche.

L’École de la deuxième chance rencontre Pierre Bédier © CD78/N.DUPREY

Le rôle du Département, ses missions, ses agents, … Plus rien n’a de secret pour les élèves ! Catherine a fait en sorte que chacun se sente à l’aise, puis le Président est arrivé : Pourquoi avez-vous choisi la politique ? Quel est le budget annuel du Département des Yvelines ? Est-ce le même pour tous le Départements ? Comment êtes-vous élu ? … Les élèves étaient curieux et le Président s’est prêté au jeu des questions-réponses avec enthousiasme.

Les élèves sont venus accompagnés de leurs professeurs et encadrants. Ces derniers portent les jeunes chaque jour pour qu’ils puissent suivre leur projet et leurs envies :

Les amener au plus loin pour qu’ils soient autonomes

En effet, le rôle des encadrants est de donner toutes les clefs aux élèves pour qu’ils réussissent à atteindre leur but. De nombreuses entreprises travaillent aux côtés de l’École de la deuxième chance et du dispositif Escale pour proposer des contrats en alternance aux élèves, c’est notamment le cas du groupe Renault à Flins : les élèves apprennent et sont payés en même temps, ce qui leur permet de gagner en autonomie et en confiance en eux. Lors des « Rallyes métiers verts », organisés par le dispositif, les élèves sont mis en contact avec des entreprises axées vers le développement durable : c’est un secteur qui recrute. L’agence d’insertion départementale ActivitY’ travaille également avec l’École de la deuxième chance, depuis la signature d’une convention en septembre 2018.

Les élèves sont également venus passer une journée au tribunal de Versailles dans le cadre du projet « Moi citoyen » : ils ont pu reconstituer un réel procès où chacun tenait son rôle avec sérieux. Ce projet a été mis en place par les travailleurs sociaux du Département, plus précisément du secteur d’action sociale de Mantes-la-Jolie. La visite de l’Hôtel du Département faisait partie intégrante du projet « Moi Citoyen ». Le prochain projet est tout aussi excitant, puisqu’il s’agit de la création d’une émission de radio sur LFM, ce qui occupera les élèves pendant une semaine par mois.

L’École de la deuxième chance rencontre Pierre Bédier © CD78/N.DUPREY

Zoom sur l‘École de la deuxième chance 

La mission principale : offrir une seconde chance aux jeunes sortis du système scolaire classique sans qualification, ni diplôme mais qui sont motivés pour s’intégrer professionnellement et socialement. Dans le Val d’Oise, 75% des jeunes sortent de l’école avec un emploi.

Un dispositif basé sur une méthodologie différente : cours de remise à niveau et surtout à la préparation à l’emploi ou l’entrée en formation qualifiante de 6 à 12 mois en fonction des parcours de chacun.

Financements : principalement publics (Etat, région et département) et privés au travers de la taxe d’apprentissage.

Benjamin Chkroun explique que l’école de la deuxième chance est aussi une aide au développement économique des Yvelines. Le dispositif s’adapte aux besoins du territoire. Entre 18 et 25 ans, les jeunes ne savent pas forcément quel métier est fait pour eux et il faut leur présenter certains secteurs qui pourraient les intéresser.