Restauration scolaire : une réforme pour plus d’équité et de qualité

Sophie Berguin

Cet article fait partie du dossier: Tout savoir sur la réforme de la restauration dans les collèges

 Avec plus de 70 tarifs différents et des modes de gestion variant du « tout public » au « tout privé », le système de la restauration scolaire des 116 collèges publics yvelinois a hérité sa complexité d’une époque où chaque conseil d’administration d’établissement fixait ses tarifs. L’indexation pratiquée depuis 2005 par le Département, devenu responsable de la restauration et de la tarification, « ne suffit plus à atténuer l’iniquité constatée entre les familles », explique Cécile Dumoulin, Vice-présidente du Conseil départemental déléguée aux collèges, qui mène depuis plusieurs mois la concertation sur la réforme adoptée par l’assemblée départementale lors de la séance du vendredi 22 décembre 2017.

Cantine dans les collègesUn tarif équitable pour les familles

« Nous agissons pour mettre en place un système qui garantisse plus d’équité entre les familles, mais aussi plus de qualité et de simplicité », poursuit l’élue. Si la réforme n’entrera en vigueur qu’à partir du 1er janvier 2019, les prochains mois seront tout de même cruciaux pour recruter – via un appel d’offres sur la base d’un cahier des charges – l’opérateur privé qui sera en charge de la SEMOP, une société d’économie mixte placée sous le contrôle du Département. « Cette structure va nous permettre de veiller à la prise en compte effective de nos objectifs, en particulier le recours à la production locale et à l’emploi d’insertion. En échappant à la lourdeur de la commande publique, nous pouvons d’ailleurs privilégier l’achat local plus facilement. »

Plus de qualité dans l’assiette

C’est l’un des objectifs de la collectivité qui sert chaque année plus de 7 millions de repas à environ 49 000 demi-pensionnaires (sur 80 000 collégiens). On retrouve aussi dans le cahier des charges : une tarification basée sur les quotients familiaux et des outils numériques d’inscription et de paiement en ligne, et une qualité garantie par des produits bio et/ou issus des circuits courts et cuisinés sur place.

« Les économies générées par la massification des achats seront réinjectées dans la qualité des produits et dans l’éducation », ajoute Cécile Dumoulin. La SEMOP devra enfin lutter contre le gaspillage alimentaire et devenir un outil au service de l’insertion professionnelle, une autre compétence du Département. Le choix de l’opérateur privé, chargé d’atteindre l’ensemble de ces objectifs, sera révélé à la rentrée scolaire prochaine.

 

Vrai / Faux : la réforme en 9 questions