Les associations d’insertion par l’emploi s’unissent contre l’exclusion

NicolasThéodet

Afin de mieux répondre aux besoins des entreprises et du territoire, quatre associations d’insertion professionnelle se sont réunies sur une seule plateforme internet, essy.fr. Un moyen de faciliter les recherches des entreprises locales et des demandeurs d’emplois en fonction des territoires.

Les espaces verts sont des recruteurs actifs sur le territoire des Yvelines. © Nicolas DUPREY/ CD 78

L’insertion sociale et professionnelle est un enjeu considérable pour un territoire. Il est d’autant plus complexe à appréhender sur un territoire comme les Yvelines qui regroupe différents aspects. Le sud du département, rural, rencontre des problématiques différentes des agglomérations versaillaise ou mantoise, proches de la capitale et plus industrialisées. C’est pourquoi, afin de répondre aux attentes des demandeurs d’emploi et aux entreprises, quatre associations intermédiaires unissent leurs forces sur une plateforme commune : essy.fr.

L’AMI Services, CBL Réagir, Défi Service plus et Chantiers Yvelines sont dorénavant joignables conjointement. « Chaque association a son propre territoire et cela reste identique. Mais afin de faciliter la prise de contact de la part des entreprises nous sommes réunis sur une plateforme internet », analyse Isabelle Guillemin, directrice de Chantiers Yvelines. « L’idée, c’est de rendre plus lisible l’accès et de travailler plus précisément avec les entreprises et les collectivités », ajoute-t-elle.

Travailler avec les structures locales pour lever les freins

L’insertion sociale et professionnelle est une dynamique importante au coeur des territoires.

Pour travailler localement, les associations s’appuient sur les structures existantes telles que Pole Emploi, les Missions Locales, et le Département des Yvelines via les Territoires d’Actions Départementales et son agence ActivitY’. Une convention partenariale a d’ailleurs été signée avec cette dernière afin d’offrir un accompagnement spécifique. « ActivitY’ nous invite à accueillir un maximum de bénéficiaires du RSA et évidemment, à travailler en commun avec les services mis à disposition par le Département pour contribuer ensemble à lever les freins relatifs au retour à l’emploi », explique Isabelle Guillemin. Gardes d’enfants, mobilités, santé… Les difficultés vers un retour à l’emploi sont nombreuses.

« Les gens veulent travailler, il n’y a pas de doute », appuie la directrice, « il faut sortir du cadre du CV traditionnel pour qu’ils puissent se valoriser. Ce que veulent les entreprises, ce sont des gens opérationnels. Et souvent leurs compétences acquises dans des cadres non-professionnel ou en dehors des formations scolaires concordent avec ces attentes ».

Un retour vers l’emploi progressif pour être efficace

Au total, ce sont 80% des personnes qui retrouvent par la suite une stabilité par l’emploi. « On individualise les parcours, on adapte les temps de contrats en fonction des profils et des situations individuelles. Une personne sans activité depuis plusieurs années reprendra une activité dans un premier temps à un rythme adapté, pour viser progressivement un temps plein. Ce qui ne sera pas nécessairement le cas d’une personne dont l’expérience professionnelle est plus récente. L’individualisation de l’offre de mise à disposition est un gage de réussite dans la réponse que nous apportons aux entreprises », précise Isabelle Guillemin.  Chaque année, les quatre associations permettent à des demandeurs d’emploi et des bénéficiaires du RSA de cumuler 300 000 heures de travail, dont 145 000 rien que pour Chantiers Yvelines.