Accompagnée par IngénierY’, la commune de Médan a entrepris un vaste programme de restauration de l’Eglise Saint Germain et Saint-Clair construite au XVIIe siècle. L’ensemble a bénéficié du soutien du Département des Yvelines à hauteur de 245 000€. Le 29 mars dernier, le magnifique édifice inscrit au titre des Monuments historiques a été inauguré en présence d’officiels, d’élus et d’habitants.

L’église de Médan, restaurée, a accueilli sa première messe de Pâques après 4 ans de silence. CD/S.Gayet
Après plusieurs années de silence, les cloches résonnent à nouveau dans le cœur du village de 1 300 âmes. L’inauguration de l’Eglise Saint Germain et Saint-Clair s’est déroulée le 29 mars, en présence de Monseigneur Luc Crépy, Evêque de Versailles et de nombreux élus : Sophie Primas, Porte-parole du gouvernement, Frédéric Rose, Préfet des Yvelines, Valérie Pécresse, Présidente de la Région, Pierre Bédier, Président du Conseil Départemental, Karine Kauffmann, Maire de Médan et de nombreux autres maires.
« C’est un joyau de notre héritage yvelinois qui a traversé les siècles. Le Département des Yvelines agit pour préserver et valoriser notre patrimoine au bénéfice des Yvelinois et des générations futures » a déclaré Pierre Bédier.
« Nos églises célèbrent aussi la foi des bâtisseurs. Je remercie les financeurs et mécènes, les corps de métiers qui ont œuvré pour préserver ce patrimoine », ajoute Luc Crépy, évêque de Versailles.
Des travaux pour assurer sécurité et pérennité
Il y avait urgence. L’église, édifiée en 1635, présentait des dommages. Un diagnostic effectué en 2016 a révélé des détériorations. Des chutes de pierres avaient même lieu de temps à autres. Karine Kauffmann, maire de Médan : « Ce processus débute en 2014 alors que je ramasse une tuile. Cette tuile que j’ai depuis gardée sur mon bureau et qui, chaque jour, me rappelle mes responsabilités de Maire, celles d’assurer la sécurité du public ».
7 corps de métiers ont été mobilisés afin de réaliser la restauration, en commençant par la maçonnerie, la taille de pierre, la ferronnerie, la menuiserie, l’art du vitrail, mais aussi la restauration d’œuvres, (polychromie/sculpture) ainsi que la charpente et la couverture.
Un chantier en 3 phases mené avec IngénierY’
Phase 1 : drainage périphérique, restauration extérieure de la façade Ouest et des tours-clochers.
Phase 2 : restauration extérieure des façades Nord et Sud.
Phase 3 : restauration extérieure de la façade Est et de la sacristie et travaux intérieurs.
Un programme de restauration des 3 tableaux du chœur, protégés au titre des monuments historiques, est en cours de montage avec le Pôle Sauvegarde et Transmission des Patrimoines d’IngénierY’. Dans le cadre du dispositif dédié à la restauration du patrimoine, une aide départementale pourra être proposée au vote.
La fin de la restauration (décor mural peint du chœur) est envisagée pour 2026, là encore avec l’accompagnement de l’agence IngénierY’
« Ces tableaux, au-delà de l’intérêt patrimonial, symbolisent avec la présence des armoiries encore visibles de Jean Bourdin, seigneur de Médan, toute l’histoire de cette église. Ils témoignent du lien indéfectible qui existe entre l’église et les objets qu’elle conserve », précise Cécile Garguelle, responsable du Pôle Sauvegarde et Transmission des Patrimoines.
Un chapitre de l’histoire du territoire
Cette église édifiée en 1635 à la demande de Jean Bourdin, seigneur de Médan, est un lieu de mémoire, le témoignage d’une partie de l’histoire du territoire. Elle a traversé des siècles et des guerres. Elle serait l’œuvre de l’architecte Claude Perrault, (frère de Charles l’auteur des contes) à qui l’on doit notamment la Colonnade du Louvre.
Dédié à Saint Germain de Paris (évêque au VIe siècle) et à Saint Clair (diacre et martyr au IXe siècle) patron des doreurs et brodeuses, cet édifice, doté de deux tours clochers surélevées d’un dôme surmonté d’un lanternon toscan, présente encore des inscriptions datant de la Révolution française. Les fonts baptismaux dits des « rois de France » – sur lesquels Charles V et Charles VI ont été baptisés – offerts en 1494 par le seigneur Henri Perdrier proviennent de l’ancienne église Saint-Pol de Paris.
« Avec cette inauguration, nous saluons le réveil d’une mémoire. Médan, c’est un village où l’âme française s’est posée avec beaucoup de grâce avec, à quelques mètres de l’église, la présence de la Maison Emile-Zola-Musée Dreyfus (…). La restauration d’une église, ce n’est pas une nostalgie, c’est une ressource, un hommage à la continuité, à l’intimité des pierres dans le pli de nos territoires » explique Sophie Primas.

L’église de Médan avant les travaux/Photo IngenierY’
L’église aujourd’hui