La renaissance du bosquet de la Reine à Versailles

ChloëBringuier

2 hectares de superficie, 147 tulipiers de Virginie, 600 rosiers, 600 arbres à fleurs, 6 000 arbustes à fleurs… Après deux années de restauration, le bosquet de la Reine dans les jardins du Château de Versailles retrouve vie et se dévoilera au public dès le 14 juin 2021. 

La renaissance du bosquet de la Reine © T.Garnier Château de Versailles

La renaissance du bosquet de la Reine © Château de Versailles

Un bosquet pour Marie-Antoinette

Le bosquet de la Reine, situé dans le prolongement du parterre de l’Orangerie, au sud des jardins de Versailles, a été créé en 1776 spécialement pour la reine Marie-Antoinette, afin qu’elle puisse se promener à l’écart des visiteurs. À sa création, le bosquet est conçu dans le style paysager en vogue dans les jardins du 18e siècle. Pour composer ce jardin de fleurs, on acclimate plusieurs essences étrangères, notamment nord-américaines introduites en France au 18e siècle, comme le tulipier de Virginie ou l’arbre à neige.

Une richesse végétale retrouvée

Ce salon de verdure s’est altéré progressivement au cours des 19e et 20e siècles. Ses allées aux frondaisons généreuses avaient laissé place à des cheminements plus structurés et la diversité botanique avait disparu au profit de haies et bordures plus uniformes. Précédée d’une recherche documentaire détaillée, la restauration, initiée en 2019, a permis de retrouver précisément les anciennes dispositions.

Près de 150 tulipiers de Virginie, plante emblématique des anciennes expéditions botaniques, ont été replantés dans la salle centrale du bosquet. 600 rosiers et plus d’un millier de plantes vivaces viennent en agrémenter le pourtour et rendent hommage à la célèbre collection de roses de Marie-Antoinette et à son goût pour les fleurs. Les allées offrent, quant à elles, une profusion d’arbres et d’arbustes à fleurs.

Au fil de la promenade, les lisières boisées conduisent à la découverte d’une salle consacrée aux cerisiers du Japon, une autre aux arbres de Judée, la suivante aux pruniers de Virginie comme une invitation à un tour du monde botanique dans une palette végétale conforme à celle des jardins de la fin du 18e siècle.

La renaissance du bosquet de la Reine © T.Garnier Château de Versailles

La renaissance du bosquet de la Reine © Château de Versailles

Une synergie de mécènes

De nombreux mécènes, français et internationaux, particuliers et entreprises, se sont engagés en faveur de la restauration du bosquet de la Reine : le Crédit Agricole d’Île-de-France Mécénat, la Fondation Crédit Agricole – Pays de France, Parfums Christian Dior, Veolia Environnement, Smurfit Kappa, le Département des Yvelines, the American Friends of Versailles, la Société des Amis de Versailles, the French-American Cultural Foundation, The Hyatt Foundation, the National World War I Museum and Memorial, Goldman Sachs Gives, Hugo Events et près de 120 donateurs particuliers.

Le Département des Yvelines au chevet du château de Versailles

Sauvegarder et développer le patrimoine exceptionnel des Yvelines est une vraie volonté du Conseil départemental des Yvelines. C’est dans cette logique, que le Département a débloqué une subvention de 15 millions d’euros sur trois ans pour aider le château de Versailles à entretenir son site exceptionnel : restauration des sculptures, des grilles, création du Campus des métiers d’art et du patrimoine, entretien de l’Opéra royal et des berges du Grand Canal, replantation dans son parc…

Retrouvez notre article dédié à cet engagement sur 3 ans.

Quatre magnifiques groupes sculptés, d’environ 30 tonnes chacun, vont être délocalisés au Val Fourré. Le chantier de restauration durera près de deux ans. Photo : Château de Versailles

Quatre magnifiques groupes sculptés, d’environ 30 tonnes chacun, vont être délocalisés au Val Fourré. Le chantier de restauration durera près de deux ans. Photo : Château de Versailles