La première artothèque universitaire de France à l’UVSQ

ChloëBringuier

Ces dernières semaines, les élèves de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) sont sur toutes les lèvres. Après l’inauguration de l’exposition « Illumine », mettant à l’honneur le dessin de presse, cette fois nous sommes allés à la rencontre d’étudiants en master Management des Organisations Culturelles et Artistiques à l’UVSQ. 

Les élèves de l’association artOshare ainsi que la directrice de la bibliothèque et le directeur de l’université © CD78/C.BRINGUIER

Leur projet est ambitieux et non moins original : la création de la première artothèque universitaire en France.

Mais, qu’est-ce qu’une artothèque ?

Les oeuvres exposées dans la bibliothèque © CD78/C.BRINGUIER

C’est un processus qui permet d’emprunter des oeuvres d’art pour les installer temporairement chez soi. Au même titre que l’on emprunte des livres à la bibliothèque, ce sont ici des oeuvres d’art qui prennent place dans votre horizon quotidien quel qu’il soit. Si cette artothèque a pu voir le jour, c’est grâce à l’association artOshare créée en 2017 au sein de l’UVSQ. Leur envie est simple : démocratiser l’art contemporain et promouvoir les artistes émergents. Les créateurs de l’association ont proposé à leurs successeurs à l’université de mener ce projet à bien… C’est maintenant chose faite !

L’artothèque, située dans la bibliothèque universitaire de Guyancourt permet donc à ceux qui en ont envie, de se familiariser avec l’art et de former leur regard à l’oeuvre et à l’art tout en ayant des contacts avec l’artiste. En effet, c’est également l’originalité de l’artothèque : les collections présentées sont composées d’oeuvres d’artistes contemporains. L’échange est humain : l’artothèque, c’est la découverte d’un artiste, d’un univers à part entière. 

Pour le moment, l’artothèque propose une quarantaine d’oeuvres : peintures, photographies, vidéos, dessins… Il y en a pour tous les goûts. Les oeuvres sont le travail d’artistes locaux : originaires de Saint-Quentin-en-Yvelines ou bien du département yvelinois. Certains artistes proposent leurs oeuvres à l’artothèque d’eux même tandis que d’autres répondent à un appel à oeuvres lancé par l’association artOshare. L’association prend alors en charge le coût technique de la réalisation.

Je voudrais une oeuvre chez moi, est-ce possible ?

Bien sûr ! Cette artothèque est ouverte à tout le monde : les étudiants, le personnel universitaire, mais également les habitants ou même les entreprises. Des tarifs sont proposés par catégories :

La première artothèque de France à l’UVSQ © artOshare

Etienne, Président de l’association artOshare © CD78/C.BRINGUIER

Si votre coup de coeur pour une oeuvre est trop fort, bonne nouvelle : vous pouvez l’acheter ! Au niveau de la redistribution, artOshare joue la transparence :

Pour la location, l’artothèque prend 70% et c’est 30% pour l’artiste. En cas d’achat, c’est tout simplement l’inverse.

Nous confie Étienne, Président de l’association.

Pour inaugurer l’artothèque, la bibliothèque universitaire de l’UVSQ propose l’exposition « Renaissance » composée d’oeuvres qu’il est possible d’emprunter. L’exposition se visite aux 4 coins de la jolie bibliothèque, lumineuse, se prêtant parfaitement aux expositions. Les oeuvres sont variées et de qualité. Une grande photo « Les couleurs de l’absence » signée Ségolène Perrot trône en haut des escaliers sous un spot, comme si elle avait parfaitement trouvé sa place. Exposée dans un lieu de passage, un tissu vole au vent : joli clin d’oeil pour cette oeuvre que vous pouvez emprunter et admirer jour et nuit, pendant 2 mois.

Si ce projet fait partie d’un module du master, l’implication des élèves va au delà. Cela se remarque via l’émotion dans leurs discours. Ils croient en leur projet et souhaiteraient sincèrement faire vivre l’art dans l’intimité des gens.

Les étudiants de l’UVSQ sont pleins de ressources. Si ce projet ne peut sembler qu’universitaire pour certains, nous pouvons également y voir le début d’une longue aventure : la naissance d’un écosystème que les étudiants se disent prêts à partager avec toutes les universités du pays !

« Les couleurs de l’absence » de Ségolène Perrot, 87x122cm, 2007