L’UVSQ met le dessin de presse à l’honneur

ChloëBringuier

Mardi 2 avril 2019, les étudiants de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) inauguraient leur exposition « Illumine » au sein de l’université à Guyancourt. L’exposition retrace l’histoire du dessin de presse sur ces deux dernières décennies. 

L’UVSQ met le dessin de presse à l’honneur © CD78/MC.RIGATO

Ce sont des jeunes femmes motivées et heureuses de nous présenter l’aboutissement de leur projet qui nous ont accueillis. Elles étudient à l’UVSQ en Master Management et Communication des Organisations. Bien qu’elles soient toutes en alternance dans des entreprises (À l’école des Beaux-Arts de Versailles ou chez Ariane Group notamment), elles se sont investies sans relâche dans la mise en place de cette exposition. Choix du sujet, des oeuvres, répartition des tâches, communication interne et externe, mise en  place, médiation,… Chacune a su trouvé sa place dans cette organisation de choc pour une exposition qui a du sens.

Le dessin de presse : un héritage français

L’UVSQ met le dessin de presse à l’honneur © CD78/MC.RIGATO

En effet, le dessin de presse est un genre connu de tous à travers la culture française : les illustrations d’articles, les rendez-vous dans les journaux papiers… Les dessinateurs n’ont pas froid aux yeux et sont souvent très critiques envers l’actualité. C’est ce que l’exposition montre : plusieurs colonnes du hall de l’université sont recouvertes de plus de 80 dessins classés par thématiques : sport, politique, people, religions… Aucun sujet n’est laissé au hasard et les dessins sont présentés sans aucun tabou ou aucune censure. 

Les étudiantes ont été soutenues et guidées par la journaliste et dessinatrice Luce Mondor, qui était présente ce mardi à l’UVSQ auprès des élèves. Son expertise, sa culture ainsi que ses relations ont permises d’offrir un cadre solide aux étudiantes.

Marie, jeune étudiante au sein du même Master que ses camarades, avait très à coeur de monter cette exposition :

J’ai vécu ce projet au delà de la dimension scolaire, j’avais envie que ça aille plus loin.

Elle s’est investie car elle croit sincèrement au pouvoir de la rencontre et de l’échange. Le dessin de presse fait parler, il provoque des réactions et des débats. C’est dans cette optique que les étudiantes ont décidé d’accompagner leur exposition d’un atelier ainsi que d’un colloque ouverts à tous. De nombreux étudiants d’autres filières ont laissé leur curiosité les guider jusqu’aux débats organisés.

Dessinateur de presse : un métier mal connu

Cesare Piccolo, rédacteur en chef de Zélium et Hervé Pinel, qui dessine notamment pour Le Figaro, étaient présents pour parler de leur métier et échanger.

L’UVSQ met le dessin de presse à l’honneur © CD78/MC.RIGATO

Le travail dans l’urgence, la précarité, les sujets complexes… La vie des dessinateurs de presse est loin du grand luxe que certains s’imaginent. Luce Mondor précise que le cachet moyen d’un dessin de presse est d’environ 200€. Le dessinateur Pakman animait également un atelier lors de cette journée.

Cette exposition nous ramène forcément en 2015 et aux attentats contre le journal satirique Charlie Hebdo. Depuis ce mois de janvier, le monde entier a pris conscience des risques pris, au quotidien, par les dessinateurs de presse. L’exposition « Illumine », quatre ans après, permet de montrer la diversité du dessin de presse et la manière dont il est sorti renforcé de cette tragédie.

Ce choix d’exposition est ambitieux et fascinant tant il est sans fin. Les jeunes étudiants sont sensibilisés à l’importance de la liberté de la presse. Grâce à l’exposition, nous nous rappelons les évènements marquants de ces 18 dernières années. Ce travail universitaire est la preuve qu’une image peut valoir mille mots.

Exposition « Illumine »

Du 2 au 26 avril 2019

47 Boulevard Vauban, 78047 Guyancourt

Entrée libre pour tous