Joseph Joffre : l’artisan de la victoire

ChloëBringuier

Tous les français le connaissent puisque le maréchal Joffre a donné son nom à des rues, des boulevards, et autres lieux de vie. Né le 12 janvier 1852 dans le sud de la France, il était présent dans la Somme et à Verdun. Retour sur la vie de l’élève sérieux devenu maréchal. 

Joseph Joffre : l’artisan de la victoire © Wikimédia

Joseph Joffre est né dans une famille nombreuse et aisée dans le Midi. Le jeune Joseph est un élève brillant et sera classé 14ème sur 132 au concours d’entrée à l’École Polytechnique en 1869. Il est le benjamin de sa promotion, à seulement 17 ans. À sa sortie de l’école, il choisit le génie militaire. Il va vite gagner en assurance et sera promu. Au printemps 1874, il est affecté au 1er régiment à Versailles. Son début de carrière sera ensuite marqué par les expéditions coloniales (Tonkin, Soudan français (Mali actuel) et Madagascar).

En 1911, il est nommé Chef d’État Major général de l’Armée et deviendra alors l’artisan de la victoire alliée lors de la Bataille de la Marne durant la Première Guerre mondiale. Cette victoire a permit la stabilisation du front nord au début de la guerre. Joseph Joffre est nommé maréchal de France en 1916.

Une modernisation de l’armée française

Un an plus tard, c’est lui qui réussira à convaincre le Président Wilson de former et d’envoyer l’armée américaine sur le front. Le maréchal Joffre réorganise et modernise profondément l’armée française qui fonctionne encore comme en 1870, et préconise l’offensive à outrance, mais sans idée d’ensemble ou de plan stratégique.

Au 1er janvier 1916, on comptabilisait plus de 600 000 hommes tombés au champ d’honneur. Les batailles de la Somme et de Verdun sont catastrophiques : l’opinion gronde et le maréchal Joffre se voit retirer ses responsabilités. Le général Nivelle lui succèdera dès 1918.

La tombe de Joseph Joffre à Louveciennes © Wikimédia

À l’issu de la Première Guerre mondiale, Joffre jouit d’une certaine popularité à l’international. En effet, de Bucarest à Belgrade en passant par Lisbonne ou Madrid, Joffre représente la France. En 1921, il ira jusqu’à Saïgon, Angkor ainsi qu’en Chine et au Japon.

Retour en France

Après ce tour du monde, Joseph Joffre rentre en France, dans les Yvelines plus précisément. Joffre achète, avec sa femme et sa fille, une châtaigneraie à Louveciennes. Sur le terrain, il fait bâtir un bungalow de type colonial. Cet habitat est précédé d’une façade aux colonnades blanches, à la manière du Mount Vernon à Washington. Il meurt au début de l’année 1931 à l’âge de 78 ans. Joffre est enterré dans un mausolée élevé dans le parc de sa propriété. Des obsèques nationales lui sont organisées le 7 janvier en l’église Saint-Louis-des-Invalides.