Jehan Despert, le père des Yvelines, s’en est allé

ChloëBringuier

C’est à lui que nous devions le nom des « Yvelines », Jehan Despert, poète et essayiste versaillais est décédé le 9 juillet 2018 à l’âge de 97 ans, l’année des 50 ans de la création des Yvelines.

Jehan Despert, en mai 2012. Photo d'archive © CD78

Jehan Despert, en mai 2012. Photo d’archive © CD78

 » J’ai eu le bonheur
de voir le jour
à Versailles, rue de l’Occident
sur un des Carrés
Saint-Louis situés à égale
distance de la Cathédrale et
du Parc-aux-Cerfs… »

C’est ce qu’écrivait Jehan Despert dans « Versailles aux carrés » en 1988, le poète est décédé le 9 juillet dernier après un long combat contre la maladie. Jehan Despert est l’auteur de nombreux poèmes et autres essais, il a reçu le prix Louise Labé 1989 pour son livre « Sel », et le Grand prix biennal de la Critique poétique en 1990. Il a également été lauréat de l’Académie Française avant d’être secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences morales, Lettres et Arts de Versailles et des Yvelines.

En 1962, il se rapproche de son ami, le premier Président du conseil Général Jean-Paul Palewski, et lui propose le nom d’Yvelines pour le département. À l’époque le Général De Gaulle avait décidé de renommer les « départements » par leur nom d’avant Révolution, c’est à dire, dans le cas précis : Versailles. L’idée ne convient pas aux deux hommes et Jehan Despert avait bien évidemment une idée derrière la tête : Yvelines, comme le nom que porte la forêt de Rambouillet : l’une des plus vieilles de la région. Le poète explique alors à son ami que « toutes les rivières passent par la forêt de Rambouillet », comme il le déclare, avec malice, au Parisien en 2014.

C’est deux années plus tard, en 1964 que Jean-Paul Palewski devant la Chambre des députés et le Sénat, défend cette appellation « Yvelines ». Un simple nom porte toujours une grande histoire, Jehan Despert fera toujours partie de celle des Yvelines.