Découpage cantonal : le Conseil général va contester le décret

SophieBerguin

Moins de deux mois après avoir émis un avis défavorable au projet gouvernemental de découpage des cantons, le Conseil général a reçu un nouveau décret qui ignore les propositions formulées par l’assemblée départementale. Il va le contester auprès du Conseil d’Etat.

Assemblée départementale

Le 8 janvier 2014, l’assemblée départementale avait formulé des propositions qui n’ont pas été prises en compte.

Mercredi 26 février 2014, le Gouvernement a transmis au Président du Conseil général, Alain Schmitz, le décret portant sur le redécoupage des cantons yvelinois. L’assemblée départementale avait voté un avis défavorable au projet initial début janvier et proposé une autre carte, prenant en compte les réalités yvelinoises, notamment la carte des intercommunalités et celle des territoires d’action sociale. Ces propositions ont été ignorées par le Gouvernement.

Dans un communiqué, le Conseil général explique :

Si le Conseil d’Etat a fait corriger au Gouvernement les deux erreurs manifestes d’appréciation concernant la représentation démographique, le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, quant à lui s’enferme dans sa logique politicienne continuant à nier toute logique de territoire.

Le Conseil d’Etat a tout particulièrement demandé que soient rectifiés deux des trois nouveaux cantons de la circonscription de Benoît Hamon ; celui de Trappes et celui de Saint-Cyr-l’Ecole. Parachuté dans les Yvelines, le Ministre signe ainsi sa méconnaissance du département.

Ces deux ministres persistent à vouloir tailler à la hache les intercommunalités et les territoires d’action sociale du Département. Cette obstination témoigne d’un véritable désintérêt des avis rendus tant par le Conseil général que par la grande majorité des communes.

La preuve est ainsi faite que la concertation n’est qu’un vain mot. Les socialistes n’ont eu, en réalité, comme seul et unique objectif, la préservation de leurs privilèges en arrêtant une carte cantonale calquée sur leurs résultats électoraux. »

Le Conseil général entend donc contester très rapidement le nouveau décret du Gouvernement auprès du Conseil d’Etat.