Alain Frey, médecin du sport au centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, supervisera tout le dispositif médical de la polyclinique du village olympique. Composé de 200 professionnels de santé, ce pôle est destiné à prendre en charge les urgences parmi les athlètes.
Le village olympique implanté à Saint-Denis doit accueillir environ 15 000 athlètes. Alain Frey doit y prendre ses fonctions en ce début du mois de juillet afin de diriger la clinique éphémère du site. Mais il ne pose pas le pied en terre inconnue.
C’est un habitué de ce type d’affectation. Paris 2024 sera pour lui sa sixième olympiade. Il a déjà été détaché pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d’Athènes en 2004, Pékin en 2008, Londres en 2012, Rio en 2016 et Tokyo en 2021.
« C’est à chaque fois une fierté, confie-t-il. C’est la suite logique de mon parcours, j’interviens dans ce domaine auprès des athlètes de haut niveau depuis de longues années ».
Agé de 61 ans, Alain Frey est médecin du sport depuis 1990. Il est à l’origine de la création du service de Médecine du Sport au centre hospitalier de Poissy-Saint-Germain-en-Laye (Chips). Aujourd’hui ce service, composé d’une dizaine de professionnels, accueille près de 12 000 passages par an. En plus de ses consultations, il est médecin du club de football du Red Star.
De David Douillet à Teddy Riner
Reconnu par la profession, il a été médecin chef du département médical de l’institut national du sport, de l’expertise et la performance (Insep) à Vincennes. Ce praticien, qui intervient notamment pour France judo, a suivi de très nombreux champions de David Douillet à Teddy Riner ou encore de Lucie Decosse à Clarisse Agbégnénou.
Alain Frey aborde le nouveau défi qui s’offre à lui avec sérénité. Il connaît parfaitement le fonctionnement du village olympique. La polyclinique qu’il va diriger compte 200 professionnels toutes spécialités et métiers confondus : médecins du sport, chirurgiens orthopédistes, radiologues, urgentistes, cardiologues, gynécologues, ophtalmologues, dentistes, infirmiers, masso-kinésithérapeutes, podologues, psychologues, secrétaires médicales …
A la tête d’un petit hôpital
L’équipement est en fait « un petit hôpital ». Il est doté de nombreux appareils de soins et de contrôle entre autres imagerie, échographie, isocinétisme, bains froids…
« Nous sommes là pour faire face aux urgences, aux blessures et différents maux du quotidien, indique-t-il. Notre rôle est de mettre les athlètes dans les conditions optimales pour les compétitions ».
Le praticien espère une moisson de médailles pour la délégation française : « on est chez nous, on connaît le terrain et on a le public ». Durant les compétitions, il aura une attention toute particulière pour deux athlètes yvelinois qui font partie du dispositif ChampYons 2024 du Département et qui figurent parmi ses patients : Alex Portal engagé en para-natation et Pauline Déroulède en para-tennis.