Transports : Paris ne peut pas faire cavalier seul !

Larédaction

Les Présidents des Départements de grande couronne (Essonne, Yvelines, Seine-et-Marne, et Val d’Oise) expriment leur stupeur après la parution d’un entretien d’Anne Hidalgo consacré aux transports, dans le journal Libération.

Transports : Paris ne peut pas faire cavalier seul ! © CD78/N.DUPREY

 

La Maire de Paris paraît ignorer le fonctionnement de la mobilité régionale. Sur le fondement d’un rapport établi sans concertation par ses conseillers, elle réclame le transfert à la Métropole du Grand Paris (MGP) de compétences aujourd’hui assumées par Ile-de-France Mobilités en lien avec les Départements. Il suffit pourtant d’observer un plan de transport pour s’apercevoir que les lignes de RER, de Transilien et de bus vont bien au-delà du périmètre restreint de la MGP. Comment réfléchir intelligemment à l’organisation des transports franciliens si l’on exclut la Grande Couronne du périmètre de cette réflexion ? Cela n’a guère de sens.

Ses propositions sur la tarification ne sont pas plus fondées. Elles risquent surtout d’accentuer la « gentrification » de la capitale, au détriment des ménages les plus modestes. Alors que les familles des classes moyennes fuient Paris, devenue trop chère, pour s’installer en grande couronne, il aurait été plus pertinent de proposer une aide aux habitants des départements concernés, qui souffrent de temps de transport à rallonge et de conditions de déplacements catastrophiques. La Maire de Paris n’a manifestement pas pris la mesure du problème.

Si elles étaient mises en œuvres, les mesures qu’elle préconise accentueraient les fractures sociales et territoriales que les Départements s’emploient à réduire, en travaillant activement avec Ile-de-France Mobilités. Est-ce ce que l’on veut, à l’heure où tant de Français se disent relégués aux marges de la cité ?

Nous tenons donc à l’affirmer clairement : c’est dans le cadre régional qu’il faut réfléchir à l’organisation des transports franciliens au lieu de céder à la logique du « chacun pour soi » qui semble guider la politique parisienne.