Solidarité : les Départements s’opposent à l’État

Larédaction

Lors de la réunion de son Bureau extraordinaire de ce mardi 26 juin, l’Assemblée des Départements de France a tiré, avec peine, les conséquences de l’incroyable volte-face du Gouvernement qui a renoncé à toute prise en compte des besoins des Départements et donc des plus démunis de nos compatriotes, en matière d’AIS (Allocations individuelles de Solidarité).

Solidarité : les Départements s'opposent à l'État © ADF

Solidarité : les Départements s’opposent à l’État © ADF

Alors que l’ADF avait accepté les propositions gouvernementales, pourtant notoirement insuffisantes, pour trouver un début de solution à une dépense sociale non financée, le Gouvernement s’est dédit sans nous en prévenir.

L’explication qu’il donne n’est pas crédible : les Départements sont punis car ils sont, par respect de la décentralisation, contre les pactes financiers avec l’État. Le Premier ministre lui-même nous avait pourtant précisé qu’AIS et pactes n’étaient liés en rien !

Face à une telle attitude qui frise l’inconscience à l’égard des difficultés sociales de nos compatriotes, l’ADF a décidé :

  • de ne pas participer à la prochaine Conférence nationale des Territoires ;
  • de geler les relations nationales entre l’État et les Départements ;
  • de réaffirmer sa volonté de mettre en œuvre une solidarité entre Départements, ce qui nécessitera une inscription dans la Loi de finances.

Des relations normales avec l’Etat seront rétablies dès lors que le Gouvernement rouvrira le dialogue sur les AIS et remettra sur la table les propositions qu’il a brutalement retirées.

L’Assemblée des Départements de France (ADF) est une association pluraliste qui réunit les Présidents des 104 collectivités adhérentes, dont 101 Départements.

Elle remplit une triple mission :

  • Représenter les Départements auprès des pouvoirs publics
  • Constituer un centre de ressources permanent pour les Conseils départementaux
  • Offrir aux élus départementaux les moyens de confronter leurs idées, d’échanger leurs expériences et d’arrêter des positions communes sur les grands dossiers nationaux.