Quartiers défavorisés : E. Macron ne convainc pas P. Bédier

ChloëBringuier

Mardi 22 mai, Emmanuel Macron a dévoilé ses propositions pour les banlieues pendant plus d’une heure et demie à l’Elysée face à de nombreux élus. Pierre Bédier, Président du Conseil départemental des Yvelines, n’est pas tout à fait convaincu par ces idées.

Pierre Bédier et Emmanuel Macron lors d'un échange sur la réforme des territoires le 20 février 2018 © CD78/N.DUPREY

Pierre Bédier et Emmanuel Macron lors d’un échange sur la réforme des territoires le 20 février 2018 © CD78/N.DUPREY

Le Président du Département évoque la « douche froide » face au discours d’Emmanuel Macron sur les banlieues. En effet, Pierre Bédier déplore le manque d’écoute et de considération pour ceux qui sont sur le terrain tous les jours. Le rapport Borloo ne sera finalement pas utilisé, il n’y aura pas non plus de « plan banlieue » comme cela était prévu : le Président de la République mettra en place un certain nombre de mesures. Si dans l’idée, le Président du Département est favorable à plus de sécurité, de policiers ou de services de proximité, dans les faits, les idées et leur déploiement ne sont pas assez conséquents :

« Quand il nous annonce un peu plus de sécurité, de crèches, de tout, on se dit que c’est toujours bon à prendre, il y a tellement de difficultés dans ces quartiers. Mais on voit bien que ce n’est pas à l’échelle »

Pierre Bédier n’est pas totalement réfractaire, simplement perplexe face aux mesures annoncées qui semblent secondaires par rapport à ce que les élus attendaient. Là encore, l’absence de communication et de coordination avec les départements et communes laisse le Président du Département dubitatif. Il déclare à ce propos dans une interview à France Info :

« La proximité, l’écoute des élus, ça doit pouvoir permettre de mieux réussir que des grands plans »

C’est dans cette proximité que de nombreux élus, comme Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, avaient placé leurs espoirs. Cette dernière est également circonspecte et attend le mois de juillet, lorsque Emmanuel Macron donnera plus d’informations. Catherine Arenou pointe tout de même la perte de temps alors que certaines mesures, comme les dispositifs d’incitation à l’apprentissage pour les jeunes, auraient pu être mis en place facilement et rapidement.