Pour une Métropole élargie à la région Île-de-France

SandrineGAYET

Au cours d’un grand rassemblement, mardi 17 octobre à Versailles, les Présidents des Départements franciliens, accompagnés de Mr Gérard Larcher, Président du Sénat, ont réaffirmé leur unité en faveur d’une métropole élargie à la région Île-de-France.

photo1Unanimes, les Présidents des départements franciliens refusent la création d’une « métropole riquiqui », qui reléguerait en seconde zone des millions d’habitants d’Île-de-France. Leurs souhaits ?

  • Une métropole ambitieuse qui englobe l’ensemble de l’Île-de-France.
  • Une métropole solidaire dont le développement bénéficiera à tous les Franciliens.
  • Une métropole équilibrée qui s’attaque aux ghettos urbains, au délaissement des zones rurales, qui préserve les espaces naturels et assure le développement maîtrisé des villes.
  • Une métropole démocratique enfin, bâtie sur l’institution régionale actuelle et s’appuierait sur une gouvernance démocratique et économe.

 Il faut une métropole qui ajoute et qui rassemble

A réaffirmé Pierre Bédier, Président du Département des Yvelines. Seule solution acceptable pour Mr Bédier, que le Grand Paris concerne l’ensemble du territoire régional : «Toutes les autres solutions reviennent à mettre à l’écart, de façon méprisante, une partie de notre population ; à confisquer à nos départements ce qu’ils ont de meilleur, en leur enjoignant de se débrouiller comme ils pourront, avec le reste…».

Que l’on fiche la paix à nos communes et intercommunalités !

Le Président du Département des Yvelines souhaite par ailleurs que cette réforme soit l’occasion de réaffirmer la liberté des collectivités locales de conventionner entre elles pour l’exercice de leur compétence car « c’est ainsi que l’on réalisera de vraies économies, sans dégrader le service public rendu aux citoyens ». Et de souhaiter, sous les applaudissements de l’assistance, « que l’on fiche la paix à nos communes et intercommunalités rendues financièrement exsangues par le désengagement de l’Etat ! »

Nous devons assurer notre rôle de Capitale-monde

Gérard Larcher, Président du Sénat et sénateur des Yvelines, insiste sur une évolution qui ne peut pas se faire sans les communes. « Nous faisons partie de l’Île-de-France tout simplement. Ce n’est pas qu’une construction politique, c’est aussi une construction humaine. Ce projet ne peut pas être parcellaire, il doit englober toute l’Ile-de-France ».
L’Île-de-France représente 12 millions d’habitants, 35% du PIB soit 650 milliards d’euros, 60% de la recherche fondamentale… « Cela nous confère une grande responsabilité. Ce dossier de la grande Métropole a un échelon national. C’est pour cela que la Métropole doit être ambitieuse et régionale ».

 La Métropole du Grand Paris, trop grande pour être opérationnelle, trop petite pour être stratégique

analyse Edouard Dequeker, professeur d’économie urbaine à l’Essec. Selon lui, si Paris veut se mesurer à Londres, elle doit penser plus loin que la petite couronne et englober toute la région francilienne. « Le phénomène de métropolisation favorise la petite couronne car elle se concentre uniquement sur l’unité urbaine. C’est une approche qui exclut, une véritable erreur ».

« Il faut construire une vraie Métropole, ambitieuse qui soit en première ligne pour saisir les opportunités offertes par le Brexit, martèle Patrick Devedjian. Pour cela il faut la doter de compétences stratégiques comme les transports et le tourisme. »

Vidéo : « Pas de Grand Paris sans la Grande Couronne ! » 
 

L’intégralité du discours de Pierre Bédier

 

Lire le dossier : Pour une métropole ambitieuse, solidaire et démocratique