Marcel Aymé : du côté de chez Marcel

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Marcel Aymé aurait eu 121 ans en 2023. Il laisse en héritage une quinzaine de romans, des essais, des nouvelles ainsi que des pièces de théâtre aux succès populaires. Retour sur la vie de l’écrivain qui trouvait une partie de son inspiration dans les Yvelines. 

Marcel Aymé : du côté de chez Marcel © Wikimédia

Qui ne connaît Marcel Aymé, l’auteur de « La Jument verte », « Le Passe-muraille », « La Vouivre », « Le chemin des écoliers », « Uranus », et  » Les contes du chat perché », au total plusieurs dizaines de nouvelles, 17 romans, une dizaine de pièce de théâtre et quelques 160 articles et contes ? Marcel Aymé avait acheté une maison, en 1950, à Grosrouvre, à 2km de Monfort-l’Amaury, dans laquelle il vint régulièrement jusqu’à la fin de sa vie et où il reçut de nombreux amis et écrivains.

L’inspiration de la campagne

Louis-Ferdinand Céline chez Marcel Aymé à Grosrouvre (1955) © Wikimédia

Louis-Ferdinand Céline chez Marcel Aymé à Grosrouvre (1955) © Wikimédia

Marcel Aymé est né le 29 mars 1902 à Joigny, dans l’Yonne. Cadet d’une famille de six enfants, il est confié par son père, maréchal-ferrant et devenu veuf, à ses grands-parents qui l’élèvent dans le Jura. Cet environnement campagnard deviendra la toile de fond de nombre de ses écrits. Il prépare Polytechnique mais la grippe espagnole, contractée en 1919, met fin à ses études et l’affaiblit durablement. 

Il vient à Paris en 1925, publie son premier roman « Brûlebois », en 1926, aux Cahiers de France. Désormais, Marcel Aymé produira une nouvelle oeuvre chaque année : roman, recueil de nouvelles, essai. Il reçoit le Prix Renaudot en 1929, mais connaît la consécration avec « La Jument verte » en 1933 et « Le Passe-muraille » en 1943. Après la guerre, il s’essaie au théâtre et obtient de francs succès avec « Lucienne et le boucher » (1948), « Clérambard » (1950) ou « La tête des autres » (1952). Il écrit enfin de nombreux scénarios de films et traduit de grands auteurs américains, comme Arthur Miller (« Les sorcières de Salem ») ou Tennessee Williams (« La nuit de l’iguane »). 

Il meurt à Paris, le 14 octobre 1967.

Un style inimitable

Marcel Aymé est sans doute l’un des prosateurs les plus originaux de son époque. Son goût du langage populaire et savoureux, qu’il soit parisien ou campagnard, son art du récit entretenant des rapports familiers entre le réel et l’imaginaire, créent un style inimitable, une peinture de moeurs savoureuse et satirique permettant de supporter la médiocrité des personnages et la pesanteur du quotidien. Plusieurs de ses écrits ont été adaptés au cinéma.