Les Résidences Yvelines-Essonne préparent les HLM du futur

SandrineGAYET

C’est une initiative originale que celle engagée par le bailleur social les Résidences Yvelines-Essonne : permettre à des start-ups d’incuber dans ses locaux pour travailler ensemble sur les logements du futur.

Lancement de l’incubateur de start-ups françaises, dédié au logement social de demain. Photo/Résidences Yvelines-Essonne

L’époque des « HLM blêmes » chantées par Renaud est-elle révolue ?
C’est en tout cas une volonté forte du bailleur social les Résidences Yvelines-Essonne qui gère un parc de plus de 31 000 logements dans les deux départements (dont près de 19 000 dans les Yvelines). Finies les habitations à loyer modéré grisâtres ou exiguës.

« Je suis convaincu que le HLM est l’avenir du logement », explique Arnaud Legros, président du directoire des Résidences Yvelines-Essonne.

Et cet avenir passe par un vaste programme de rénovation, avec à la clé, le déploiement d’appartements connectés, plus attractifs pour les locataires actuels et ceux que le bailleur social souhaite faire venir.

« Notre ambition est de proposer des logements HLM modernes, qui bénéficient des dernières technologies afin d’en faire des solutions de logement alternatives et durables », poursuit Arnaud Legros.

En mars 2019, le bailleur avait présenté son appartement témoin connecté, un prototype qui servira de modèle pour les constructions et les rénovations engagées. « Le numérique n’est plus une option mais un choix stratégique, un engagement solidaire et responsable. Il renforce le bien-être, la sécurité et le confort ». L’appartement connecté participe à la réduction des émissions de carbone grâce à une gestion optimisée des consommations d’énergie, de chauffage, d’eau chaude, d’éclairage et de climatisation.

Appartement témoin connecté, gestion optimisée à distance (portes, éclairage, chauffage, eau…). Photo : N.Duprey/CD78

Les start-ups vont repenser le logement du futur

Les sept start-ups sélectionnées par le bailleur social sont en incubation dans les locaux des Résidences Yvelines-Essonne, avec un accès illimité à l’appartement témoin connecté installé au siège. Cette proximité va leur permettre de tester in situ leurs innovations, de les adapter aussi. Et chaque « start-uper » intervenant dans un domaine distinct, ils pourront « phosphorer » tous ensemble sur le logement social, moderne et durable du futur.

« Pour innover, nous avons besoin de gens qui apportent un regard neuf, qui repensent nos manières de construire et de réhabiliter les habitats », conclut Arnaud Legros.

Les start-ups en incubation :

Syment : c’est un extranet élargi aux services de la satisfaction des locataires. Il permet d’interfacer l’ensemble des éléments clefs pour le locataire : suivi des consommations, loyer, calendrier, documents à conserver…
Blue Radar : start-up créée en 2015, experte dans le calcul du signal, en intelligence artificielle. Elle développe des solutions pour les entreprises.
Ptis Clous : start-up yvelinoise qui propose à travers des ateliers de (ré)apprendre, dès 6 ans, à se servir des outils à main pour développer sa confiance, son autonomie et sa dextérité en utilisant des matériaux issus du réemploi. Le but est de rendre capable de réparer, réutiliser et recycler par soi-même.
Kocliko est une start-up issue de la recherche de MINES ParisTech. Elle propose une plateforme web pour le pilotage du chauffage collectif, avec notamment une nouvelle technologie d’individualisation des frais de chauffage, basée sur le suivi des températures dans les logements et un clone numérique du bâtiment.
Tiny Unit est une start-up yvelinoise. Elle propose un système d’aménagement qui augmente la surface d’un logement via des modules sur roulettes.
JeStocke.com ambitionne de révolutionner le secteur du stockage et du garde-meuble.
Boximby est un bureau d’étude spécialisé dans les solutions d’agrandissement à base de panneaux structurels isolants.