Le 26 avril 1911, le Département venait en aide aux agriculteurs touchés par le gel

NicolasThéodet

Le 26 avril 1911, le Conseil Départemental venait en aide aux agriculteurs touchés par le gel. Une aide financière inscrite au budget et qui avait pour objectif d’aider les exploitations durant les moments compliqués évoquée par le « Journal de Mantes ». 

agriculture

Les Yvelines sont un territoire agricole qui a toujours une place importante sur le territoire.

Avril 1911 avait aussi été très compliqué pour les agriculteurs yvelinois. Mais bien loin de la crise sanitaire qui secoue la France, à l’époque, se furent les gelées tardives qui leur causèrent de nombreux tourments. Au point que le Conseil Général de Seine et Oise avait dû leur porter secours pour compenser les piètres récoltes de l’année et les aider à pérenniser leurs exploitations. C’est ce qui est relaté dans le « Journal de Mantes », dans son édition du 26 avril 1911.

Une aide financière du Département pour les agriculteurs

« Le Conseil Général a inscrit au budget départemental de 1911 un crédit de 500 francs destiné à être réparti entre les cultivateurs pour les aider à lutter, au moyen de nuages artificiels, contre les gelées de printemps qui sévissent sur toutes les récoltes hâtives », écrit le journal. Régulièrement, en ce début de siècle, ces gelées avaient un impact sur la production dont dépendait une bonne partie du bassin parisien. 

Le bassin de Mantes-la-Jolie, zone maraîchère, était fortement touché par ces intempéries. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le journal relate cette aide versée par le Département, c’est que « le Syndicat Agricole est proposé pour toucher une allocation de 71 francs sur ce crédit qui se réparti entre 7 associations agricoles ».

Une technique pour lutter contre le gel

Aider les agriculteurs, c’est aussi assurer la production pour tout un territoire.

Bien que la technique du nuage artificiel ne soit pas précisée dans l’article, elle est encore utilisée pour lutter contre les gelées dans certains vignobles. Elle consiste à brûler des bottes de pailles et du bois à proximité des cultures. Cette fumée, en s’envolant, va créer un nuage artificiel. Il va ensuite empêcher le soleil de brûler les bourgeons qui auraient été pris dans le gel matinal et leur permettra de grossir normalement.

Un article qui n’est pas sans nous rappeler la difficulté actuelle du monde agricole, lui aussi en première ligne de la crise sanitaire. Le Conseil départemental s’est d’ailleurs engagé pour sa protection lors de la dernière assemblée départementale en octroyant une aide de 500 000€ aux exploitations qui ont été touchées économiquement. Une partie d’entre elles craint avant tout le manque de main d’oeuvre pour la saison des récoltes qui débute