Des roseaux pour traiter les eaux usées

SandrineGAYET

La direction du cycle de l’eau de GPS&O pilote actuellement la construction de deux stations d’épuration de type biologique à filtres plantés de roseaux. Une technique écolo qui se développe de plus en plus dans les Yvelines.

Construction de la future station d’épuration écologique/GPSEO.

Les eaux usées de Jumeauville, Boinville-en-Mantois et Goussonville n’étaient pas traitées. Deux stations d’épuration vont donc y voir le jour pour combler cette absence. Actuellement, les eaux usées sont envoyées dans le collecteur longeant le ru de Senneville. Deux stations d’épuration sont donc en train d’être construites. Le choix qui a été retenu est celui de station d’épuration de type filtre planté de roseaux. La fin des travaux est prévue vers l’été 2021.

Roseaux et graviers pour filtrer

Des roseaux vont être plantés sur un lit filtrant constitué de plusieurs couches de graviers sur une hauteur de 60 cm qui viennent filtrer les effluents.

« Le rôle des roseaux est principalement mécanique. Les tiges de roseaux et leurs racines perforent la couche de boue superficielle et entraînent les eaux brutes vers les lits drainants. Les roseaux assurent une couverture des lits qui préservent ces derniers contre la formation d’une croûte de surface », explique GPSEO.

Ainsi, une première station est en cours de construction à Goussonville. Elle assure le traitement des eaux usées des communes de Boinville-en-Mantois et Goussonville. Elle est située au lieu-dit « La Contreverse ». Une fois traités, les effluents seront rejetés dans le Ru de Senneville.
La seconde station d’épuration est implantée à Jumeauville, en sortie de village, au lieu-dit « Les Bricons ».

Rhizocompostage à Bonnelles/ traitement par les roseaux des eaux usées

L’exemple de Bonnelles : le « rhizocompostage » 

A Bonnelles, le « rhizocompostage » est déjà exploité depuis longtemps, grâce notamment à l’aide du Département des Yvelines, de la Région et de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. Le traitement des eaux usées, après élimination chimique de l’azote et du phosphore puis consommation de la pollution organique par les plantes, permet de minimiser l’impact du rejet d’eau de la station sur le milieu naturel (Rû de Chartemps). Les rhizomes contribuent à une réduction de la quantité et à une minéralisation des boues à évacuer, les odeurs sont absentes, évitant du même coup toutes nuisances pendant le stockage et la manipulation des boues.