Covid-19 : dans le sud Yvelines, l’hôpital de Rambouillet tient bon

NicolasThéodet

La crise de la Covid-19 touche tous les territoires. Le sud-Yvelines, territoire rural, est lui aussi touché. À Rambouillet, les équipes du centre hospitalier tiennent bon face à la pandémie. Actuellement, les 14 lits en réanimation dédiés au virus sont tous pleins. Cela n’empêche pas le docteur Pasem Ahmed, chef du service de réanimation, et son équipe de continuer à lutter avec vigueur.

Depuis le début de la pandémie, l'hôpital de Rambouillet est mobilisé. © CH de Rambouillet

Depuis le début de la pandémie, l’hôpital de Rambouillet est mobilisé. © CH de Rambouillet

« On tiendra jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de malades ». À l’hôpital de Rambouillet, le docteur Pasem Ahmed, chef du service de réanimation, et son équipe tiennent bon face à la Covid-19.

On sait très bien que l’on va s’en sortir. C’est juste que ça commence à devenir long

confie le médecin.

Avec la troisième vague de la pandémie, la fatigue se fait sentir, mais le corps médical rambolitain reste soudé.

À Rambouillet, l’hôpital accueille des patients des territoires voisins

D’autant que la situation géographique de l’établissement rend les choses plus compliquées encore :

Nous sommes à un carrefour. Nous recevons des patients de l’Eure-et-Loir, de l’Essonne et du nord Yvelines

explique le docteur Ahmed.

Sur les 16 lits en réanimation, 14 sont dédiés aux patients touchés par le virus. Ils sont tous occupés. La situation est tendue depuis plusieurs semaines.

Les patients sont majoritairement des habitants urbains qui vivent dans des communes densément peuplées. « À Rambouillet, qui reste une ville pavillonnaire, la pression du virus se fait un peu moins sentir », confie le réanimateur. Ce dernier voit malgré tout dans cette crise un point positif. « Les gens se sont rendus compte de l’importance de la réanimation. Alors que la tendance était surtout à fermer des lits, aujourd’hui les choses vont peut-être changer », ajoute-t-il.

Malgré la fatigue, les équipes de santé tiennent bon pour venir à bout du virus. © CH de Rambouillet

Un combat de longue haleine face à la Covid-19 

Les trois confinements annoncés par le gouvernement n’ont pas tous eu le même effet. « Le premier a été réel. Tout le monde était chez soi. Il a très bien marché », se rappelle le docteur Ahmed. Malheureusement, « les deux qui ont suivi n’ont pas eu le même impact ».

Un coup au moral pour les soignants qui voient aujourd’hui l’ambiance changer. Les équipes sont fatiguées, la situation est de plus en plus pénible. Mais pour le chef de service, pas question d’abandonner.

Est-ce que réellement nous avons le choix ? Non ! Nous devons tenir bon. Quel message faisons-nous passer si nous baissons les bras

analyse le spécialiste. Ajoutant que c’est avec « un peu de café qu’on va de l’avant ».