Budget supplémentaire : 46 M€ pour couvrir les péréquations de l’Etat !

SophieBerguin

L’assemblée départementale a voté, vendredi 11 juillet, l’inscription au budget 2014 de 46 M€ supplémentaires pour subvenir notamment aux différentes péréquations instaurées par l’Etat. Une situation inquiétante selon Pierre Bédier, le Président du Conseil général.

Assemblée départementaleL’assemblée départementale a voté, vendredi 11 juillet, un budget supplémentaire de 46 millions d’euros pour couvrir les dépenses liées à la hausse du nombre des bénéficiaires du RSA (pris en charge par le Conseil général) et aux différentes péréquations instaurées par l’Etat fin 2013.

« Le vote de ce budget montre que l’on assiste à la fin d’une époque, a expliqué le Président du Conseil, Pierre Bédier. Sur les 46 M€ supplémentaires inscrits au budget 2014, il n’y a pas une mesure volontariste. »

« Il faut changer notre façon de faire »

Et de poursuivre : « Aujourd’hui, le Département est totalement asphyxié. Et ce n’est rien à côté du budget primitif 2015 qui s’annonce. Nous subissons trop, il faut changer notre façon de faire. Sinon, nous prenons le risque, à terme, de devoir emprunter pour couvrir nos dépenses de fonctionnement. »

Si l’Etat n’écrêtait pas comme ça, le Conseil général aurait 200 M€ en plus sur ses lignes budgétaires ! Au lieu de cela, messieurs les élus, attendez-vous à entendre des récriminations venir. Il faudra faire des choix et ils seront douloureux. Je ne pense pas, par exemple, que nous pourrons accompagner autant les communes. »

La fin programmée de la clause de compétence générale provoque également des incertitudes chez les conseillers généraux : « Je vous comprends, a repris Pierre Bédier. Mais si le Conseil général n’a plus la compétence sport, culture, logement ou petite enfance, beaucoup de dispositifs mis en place dans la prospérité vont finir par disparaître. »

La délibération