Il y a 20 ans, la « Tempête du siècle » frappe les Yvelines

SandrineGAYET

Il y a 20 ans, le 26 décembre 1999, une violente tempête s’abat sur l’ouest du pays. Les 262 communes des Yvelines sont frappées par des rafales de vent à plus de 170 km/h. Lothar, la « Tempête du siècle » fait des dégâts considérables ainsi que la tempête Martin (27 et 28 décembre). Depuis, Météo-France a révolutionné son mode de surveillance.

Qui ne se souvient pas de ces journées dantesques ? Du bruit infernal du vent. De la vision des arbres, panneaux, poteaux qui pliaient comme des fétus de paille avant d’être emportés ?

Le bilan a été très lourd. Un jeune homme a perdu la vie à Versailles, à la suite de la chute d’un arbre.

Un peu partout dans les Yvelines, les dégâts matériels sont considérables. 4 000 arbres du parc du château de Versailles ont été déracinés. Les forêts yvelinoises sont dévastées, on peut encore en apercevoir les traces aujourd’hui. A Chanteloup-les-Vignes, par exemple, le clocher et le toit de l’église ont été emportés par la tempête.

Ce 26 décembre 2019, une opération sera lancée pour célébrer la renaissance du parc du château de Versailles qui a été très touché par la tempête du siècle : 450 chênes vont être replantés le long de l’allée de Saint-Cyr.

Lothar, de Terre-Neuve à la Forêt Noire

Lothar est le nom donné à la tempête qui a dévasté, dans la journée du 26 décembre 1999 les forêts de France, de Suisse, d’Allemagne et du Danemark, causant des dommages sans précédent. La dépression s’était formée au large de Terre-Neuve avant de traverser l’océan atlantique en moins de 24 heures !
Les vents les plus violents ont ravagé une bande d’environ 150 kilomètres de large le long d’une courbe partant de la pointe de la Bretagne puis passant sur la Normandie, l’Ile-de-France, la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l’Alsace. Elle a poursuivi sa route vers l’Allemagne.

Météo-France transforme son système d’alerte

En 1999, les prévisionnistes de Météo-France annonçaient des rafales autour de 130 km/h. Quand Lothar s’abat sur l’ouest, la vitesse du vent dépasse les 160 km/h. Après la catastrophe, Météo-France a complètement transformé son dispositif d’alerte. A l’époque, la direction de l’institut parlait de « valeurs tellement hors normes » qu’il ne leur avait pas été possible d’annoncer de telles intensités. Depuis donc, Météo France a mis en place un mécanisme de vigilance avec un code couleur (vert, jaune, orange et rouge) très clair sur le « caractère dangereux des phénomènes météos des 24 heures à venir ».

Objectif ? Ne pas avoir plus de 20% de fausses alertes et ne pas dépasser les 3% de non-détection d’un phénomène météo dangereux.