Un Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines 100% féminin

NicolasThéodet

Le Vélodrome National de Saint-Quentin était exclusivement féminin samedi 1er février. Dans le cadre du week-end « Sport Féminin Toujours », des baptêmes 100% féminin ont été organisés par la Fédération Française de Cyclisme. Avec pour objectif d’ouvrir la pratique du vélo à toutes les athlètes. 

Mathilde Gros, championne d’Europe, accompagne la FFC dans la féminisation de son sport. © CD78 / N.Duprey

Il y avait du beau monde au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines samedi 1er février. Mathilde Gros, championne d’Europe de cyclisme sur piste, Michel Callot, président de la Fédération Française de Cyclisme, et Roxana Maracineanu, ministre des Sports et ancienne championne du monde natation, se sont réunis sous la banderole du sport féminin pour accueillir plus d’une cinquantaine de femmes venues s’essayer au cyclisme sur piste. Des baptêmes organisés dans le cadre du week-end « Sport Féminin Toujours », qui vise à promouvoir la diffusion du sport féminin à la télévision.

La FFC joue la carte du cyclisme féminin

Un week-end durant lequel la FFC a souhaité mettre en avant son travail pour la féminisation du vélo, un plan de féminisation mis en place depuis 2015. Une nouvelle identité graphique a ainsi été présentée afin d’encourager la pratique chez les femmes, que ce soit en compétition ou en loisir. L’an passé, la FFC a recensé près de 12 000 licenciées, soit environ 10% des effectifs. Un chiffre en constante augmentation qui est cependant loin de refléter l’impact du vélo dans le sport féminin.

La FFC est accompagnée en région de nombreuses ambassadrices pour promouvoir le cyclisme féminin. © CD78 / N.Duprey

En effet, elles sont 18 millions de Françaises à avoir déclaré pratiquer une activité physique hebdomadaire. Parmi elles, 2 millions citent le vélo comme sport. Un constat que les instances cyclistes françaises ne pouvaient pas ignorer.

« La FFC rattrape le terrain qu’elle a perdu autour du sport féminin. Des journées comme celle-ci sont importantes pour ouvrir la pratique à un public plus large », explique Michel Callot, le président de la FFC.

Ouvrir la pratique pour toutes les femmes

Pour Mathilde Gros, championne d’Europe, l’image du vélo est encore trop peu connu chez les femmes. Un sport exclusivement masculin ? Et bien non, pour l’athlète qui a souhaité venir au vélodrome et participer à cette journée : « Ce type d’événement va permettre de rendre accessible une pratique qui paraît difficile. C’est comme cela que l’on passe le cap, en se disant ‘ça y est, j’ose !’ ». Soulignée par la championne, l’utilisation du vélodrome est d’autant plus symbolique qu’elle espère briller sur cet anneau dans quatre ans. 

« Le vélodrome est une infrastructure unique. De quoi créer des vocations chez les jeunes filles », reprend la championne.

Après quelques exercices, les coureuses ont pu rejoindre l’anneau de vitesse. © CD78 / N.Duprey

A ses côtés, la ministre des Sports n’a pas manqué d’acquiescer. Et loin de l’image même du sport de haut niveau, la ministre préfère évoquer un sport qui émancipe et qui répare : 

« Le sport, ce sont des victoires. Ces victoires sont à tous les niveaux. C’est se remettre d’une maladie, c’est vouloir prendre soin de soi, c’est chercher à avoir plus de confiance en soi… Un constat d’autant plus vrai chez les femmes. Il est primordial de leur offrir une place de plus en plus importante dans les médias pour que leurs voix soient plus fortes », explique Roxana Maracineanu.

En bonus de cette journée, la ministre a donné le coup d’envoi des baptêmes en faisant quelques tours de l’anneau saint-quentinois.