Depuis 2021, les Mesnuls accueillent Les Mesnographies, le premier festival de photographie contemporaine en plein air et gratuit des Yvelines. Cet événement dépasse le cadre de la simple exposition en traitant de nombreux sujets et en s’ouvrant à tous les publics. Un projet touchant et inspirant qui participe à la richesse culturelle du département, à découvrir jusqu’au 14 juillet.

Le parc des Mesnuls accueille depuis 2021 des œuvres de photographes internationaux dans le cadre du festival Les Mesnographies. ©CD78
Le cadre est idéal. Au cœur du verdoyant parc des Mesnuls, 16 photographes français et internationaux exposent des histoires singulières et touchantes que le public peut admirer librement depuis le 7 juin et jusqu’au 14 juillet prochain. Chaque cliché embarque le visiteur dans des réflexions différentes. Pour autant, des fils directeurs guident ce projet mené par une équipe enjouée. « Pour cette cinquième édition des Mesnographies, nous avons choisi la sororité comme thème principal. Mais nous conservons des sujets qui nous sont chers comme l’écologie, l’immigration, le handicap et la solidarité » explique Claire Pathé, fondatrice de ce festival chaleureux et rassembleur. « Lors du week-end d’ouverture, tous les photographes nous rejoignent ici aux Mesnuls. Ils sont logés chez les habitants qui jouent un rôle très important dans le bon déroulement du festival ».
Le Département soutien les projets qui font rayonner le territoire
En solo ou dans le cadre de visites guidées, chacun(e) peut profiter des installations ouvertes gratuitement. « Depuis sa création, le festival attire un public de plus en plus important. En 2023, plus de 10 000 visiteurs ont découvert l’exposition. Nous espérons que les chiffres de 2025 seront aussi bons ! » se réjouit Claire qui a réuni autour d’elle une équipe de 47 bénévoles pour mener à bien ce projet soutenu par le Département. En effet, Les Mesnographies bénéficient du dispositif départemental « TerdevY » qui soutient plusieurs initiatives culturelles et sportives à l’échelle du 78. En mai dernier, un budget de 220 K€ a été adopté par le Département des Yvelines pour soutenir 36 projets dont ce festival de photographies. « Ce soutien a permis de financer les installations dans le parc à hauteur de 5 000 € » précise la directrice artistique.
Ouvrir le festival à un maximum de personnes

Sandrine Elberg était présente à la maison Jean Monnet pour présenter ses photos et participer à la table ronde sur le réchauffement climatique. ©CD78
Les Mesnographies ne se limitent pas à la seule exposition dans le parc, bien au contraire. L’ambition est de rayonner sur le territoire et d’amener la culture et la photographie dans des secteurs ruraux habituellement moins riches en la matière. « Chaque année, nous organisons des événements dits « hors les murs » autour des Mesnuls. Nous avons des expositions à Beynes mais aussi à Galluis, Grosrouvre, Clairefontaine et au Tremblay-sur-Mauldre. La maison Jean Monnet à Bazoches-sur-Guyonne accueille une table ronde sur le thème du réchauffement climatique. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons exposé ici des photos de Sandrine Elberg » ajoute Maud Guillot, la deuxième tête pensante des Mesnographies. En effet, la série de clichés prise par la photographe française témoigne des effets du réchauffement climatique sur les glaciers en Islande. Un sujet largement abordé durant la table ronde à laquelle ont participé une vingtaine de spectateurs et des invités tels que l’association le MET ou le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. En s’exportant, le festival permet ainsi à des nombreux Yvelinois(e)s de profiter de son contenu.
De nombreux thèmes abordés
Les questions environnementales font donc partie de ce festival tout comme celles liées à l’éducation. « Chaque année, je mène des travaux dirigés avec des collégiens et lycéens des Yvelines. Ici, nous avons un projet réalisé par des élèves du lycée Jean Monnet à La Queue-les-Yvelines » explique Claire durant la visite de l’exposition. « Consentement, avortement ou encore amitié sont les thèmes qui ont été étudiés via la création de romans photos ». Romans exposés aux côtés des six photographes français et dix internationaux que compte le festival en 2025. Face à leurs travaux, chaque spectateur laisse libre cours à son imagination voire son inspiration. Louve, qui habite le village voisin, s’est assise à même l’herbe, cahier sur les genoux et crayon en main. « Je profite de l’exposition pour m’exercer au dessin. Je cherche des modèles et ces photos de grandes tailles sont idéales et inspirantes. Et puis c’est super d’avoir à disposition un festival aussi important. On n’a pas toujours l’opportunité de profiter d’événement artistique comme celui-ci avec des photographes du monde entier » souligne la jeune fille.
En s’installant au cœur des Yvelines, Les Mesnographies ont amené la culture auprès des citoyens et son succès est indéniable. L’édition 2026 est déjà en cours de préparation mais en attendant, le festival reste ouvert à toutes et tous jusqu’au 14 juillet, profitez-en !
