Frédéric Passy, un Nobel de la Paix dans les Yvelines

Larédaction

Né à Gisors le 20 mai 1822, juriste de formation, c’est en tant que théoricien de l’économie que Frédéric Passy se fait connaître. 

Frédéric Passy © Wikimédia

Frédéric Passy © Wikimédia

Il publie en effet plusieurs recueils et ouvrages dont les « Mélanges économiques », et se forge une réputation universitaire grâce aux nombreuses conférences données dans la quasi-totalité des grandes villes et universités françaises. Il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1877.

Un homme engagé

Mais Frédéric Passy est également un homme d’action. Il est élu conseiller général du canton de Saint-Germain-en-Laye en 1874, milite activement pour prévenir un conflit entre la France et la Prusse sur la question du Luxembourg, est élu à la Chambre des députés en 1881, fait voter des lois en faveur des travailleurs, combat la politique coloniale du gouvernement et plaide pour l’arbitrage des conflits internationaux. Il fonde la « Ligue internationale de la paix » et facilite le rapprochement entre la France et l’Angleterre.

Le prix Nobel

La colonne détruite © Wikimédia

La colonne détruite © Wikimédia

Le 10 décembre 1901, il reçoit conjointement avec Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge, le premier Prix Nobel de la Paix. Ayant poursuivi ses enseignements jusqu’à l’âge de 81 ans, il meurt le 12 juin 1912, à 90 ans.

Le Désert de Retz

Frédéric Passy acquiert le domaine du Désert de Retz, situé en lisière de la forêt de Marly sur la commune de Chambourcy, en 1856.
Ce jardin « anglo-chinois », créé en 1774 par François Racine de Monville, esthète et féru d’ésotérisme, restera la propriété de la famille jusqu’en 1936.
Son originalité réside dans les dix-sept fabriques de style classique, romantique ou oriental qui jalonnent l’espace et créent un parcours initiatique.
Le pavillon chinois, la colonne détruite, le temple de au Dieu Pan, la glacière, composent ainsi au milieu de végétaux d’essences rares, un jardin raffiné et surprenant, accompagnant le visiteur dans sa progression de la connaissance du monde.
Au milieu du 19e siècle, Frédéric Passy entreprend les premiers travaux de restauration.

Le Désert de Retz appartient aujourd’hui à la commune de Chambourcy, qui organise des visites guidées.

Le pavillon chinois du Désert de Retz © Wikimédia

Le pavillon chinois du Désert de Retz © Wikimédia