THÉÂTRE-LA PARENTHÈSE DE SANG

Sous une approche sensorielle brute où les sens, les images et les sons sont privilégiés, la compagnie Bousculade met en scène le texte de l’auteur poète congolais Sony Labou Tansi. Avec espièglerie, la pièce interroge ainsi les mécanismes de la résistance, en brouillant les rôles d’oppresseur et d’oppressé dans un pays d’Afrique non précisé.
L’imaginaire prend le pas sur le réalisme et présente aux spectateurs un match de foot macabre et ubuesque. Le réalisme et l’intellectualisation s’écartent du champ de pensées pour ouvrir vers une création dramaturgique proche de l’universelle, qui malgré un climat mortuaire parvient à révéler une once d’espoir.

Synopsis : 
Les soldats d’un gouvernement totalitaire recherchent Libertashio le rebelle. Refusant de croire à la mort du héros de la résistance, ils font irruption dans sa famille et martyrisent avec une logique absurde tous ceux qui s’opposent aux ordres de « La capitale ».

Les soldats ne font aucune distinction entre militaires ou civils, et tuent sommairement tous ceux et celles qui admettent la mort du résistant. Plusieurs personnages se voient ainsi arrêter, le jeune Martial, sa famille, le Docteur Portès et sa femme et le curé. Les condamnés à mort se retrouvent dans la même pièce sombre, hésitant s’ils sont encore en vie ou s’ils ont déjà été tués.