Surnommé le « Prince des jardins », Achille Duchêne fut le plus grand paysagiste de la Belle Epoque. Décédé voici 70 ans, le 12 novembre 1947 à 81 ans, il laisse dans les Yvelines et au-delà une œuvre considérable.
Portrait d’Achille Duchêne – Carolands Fondation – Association Duchêne
Il faudrait peu de choses pour penser que son nom bucolique l’ait prédestiné à son métier. Fils de Henri Duchêne, paysagiste réputé du 19ème siècle, Achille ne fut pas seulement fils de. Il a amplifié l’œuvre de son père en signant dans les Yvelines et au-delà, dans tout le pays, quelques-uns des plus beaux parcs et jardins. Jardiniste de la haute société et de la Belle Epoque, il a réalisé plus de 6 000 jardins en France et dans le monde. Les extraordinaires parterres du château de Vaux-le-Vicomte, le jardin d’eau de Blenheim Palace en Angleterre pour le duc de Marlborough, le parc du jardin de Courances en Essonne pour la marquise de Ganay…sont quelques-unes de ses œuvres.
Son empreinte dans les Yvelines
Les jardins du château de Voisins à Saint-Hilarion réalisés 
pour le comte Edmond de Fels sont considérés comme son chef-d’œuvre de jardin à la française, encore un cas d’études dans les écoles d’architectes paysagistes. Avec son père, ils ont créé le splendide parc du château de Breteuil à Choisel dont les jardins – classés « Jardins remarquables » – s’étendent sur 75 hectares. Magnifiques perspectives qui mettent en valeur le miroir d’eau côté nord avec vue sur la vallée de Chevreuse. Ils embellissent pelouses et allées avec un art topiaire maîtrisé dans lequel les buis forment des mosaïques de boules et pyramides. A visiter et parcourir absolument.
Autres réalisations dans les Yvelines, et pas des moindres, le parterre artistique du parc du château de Widewille à Crespières (voir photo de Une), les parcs des châteaux versaillais de la Maye et de la Villa Trianon. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter l’Association Achille Duchêne qui organise des conférences et des visites.
Axe_nord_sud parc du château de Breteuil – crédit Fabrice Milochau