Travaux sur la RD65 : un chantier complexe pour moderniser et sécuriser les déplacements

PierreSARNIGUET

Depuis le début de l’année, le Département des Yvelines et son Syndicat Mixte Ouvert Seine et Yvelines Voirie relèvent le défi d’un chantier qui facilitera les déplacements dans le cœur de Mantes-la-Ville. Faisons le point sur ce chantier de l’avenue Jean-Jaurès, long de plus d’un kilomètre.

7 000 véhicules passent chaque jour sur l’avenue Jean-Jaurès dont la fin des travaux est prévue en mars 2026. ©CD78

7 000 véhicules passent chaque jour sur l’avenue Jean-Jaurès dont la fin des travaux est prévue en mars 2026. ©CD78

 

« Pour l’instant, on a un peu d’avance sur le planning » se réjouit Emmanuel Faure, chef d’unité voirie au Conseil départemental des Yvelines. En ce mois de septembre, les travaux sur la RD65 / avenue Jean-Jaurès avancent bon train. Phasé pour minimiser au maximum les contraintes auprès des usagers, le chantier offre plusieurs visages. Au sud du tronçon, tout est quasiment prêt. « Il reste quelques ajustements à faire sur les feux tricolores et la pause de barrière mais pour le reste, cette portion est complètement réhabilitée » note Nicolas Saloio, chargé d’opération chez Seine et Yvelines Voirie. En effet, on constate d’ores et déjà l’absence de poteaux électriques (les câbles ont été enfouis), l’enrobé refait à neuf ainsi que les trottoirs. D’ici quelques mois, c’est toute l’avenue qui bénéficiera de cette réhabilitation menée par le Département, Mantes-la-Ville et la Communauté Urbaine GPSEO. En plus de la gestion de la maîtrise d’ouvrage, l’instance départementale s’est engagée financièrement à hauteur de 600 000 € sur un montant global de 3,5 M€.

7 000 véhicules par jour

Pour l’heure, les opérations se poursuivent sur le reste de la RD65 où les agents s’affairent. Raccordement de chaque maison au réseau, modernisation de la signalisation, mise en accessibilité des arrêts de bus et trottoirs sont aussi en cours. D’ici mars 2026, ce projet d’envergure et attendu de longue date sera bouclé. Un moindre mal pour les 7 000 véhicules qui empruntent chaque jour cette chaussée devenue vétuste et disparate au gré des travaux provisoires réalisés au fil du temps. En attendant, l’ensemble des déchets générés par cette opération (s’ils ne sont pas pollués), est acheminé vers des centres de retraitement afin d’être réutilisés. Certains produits se retrouveront ainsi recyclés pour la constitution de trottoirs ou de différentes couches de structure ou de roulement de chaussées.

La relation usager au cœur du processus

 

Au sud de l’avenue, les travaux sont quasiment terminés : enrobé neuf, trottoirs rénovés, poteaux et fils électriques aériens retirés. ©CD78

Au sud de l’avenue, les travaux sont quasiment terminés : enrobé neuf, trottoirs rénovés, poteaux et fils électriques aériens retirés. ©CD78

 

Ce projet met en œuvre une approche globale afin de minimiser les désagréments. Ici encore, tous les acteurs sont mobilisés autour de la table : élus locaux, services municipaux et départementaux, gestionnaires de réseaux et entreprises spécialisées, usagers, riverains, commerçants et passants dont les attentes et retours orientent les aménagements. « L’objectif est de maintenir un dialogue constructif de la genèse du projet jusqu’à son terme. Nous sommes en lien avec les riverains depuis la réunion publique organisée le 6 janvier dernier. À chaque étape du projet, des lettres info-travaux sont distribuées chez eux. Nous avons également une adresse mail (travauxrd65@yvelines.fr) sur laquelle ils peuvent nous contacter dès qu’ils en ont besoin » ajoute Emmanuel Faure.

Préparer pour mieux opérer

Sur cet axe traversant de la commune, les défis sont nombreux pour les équipes opérationnelles. Pour que la RD65 ne soit pas entièrement paralysée durant toute la durée des travaux, la préparation du projet a été cruciale afin de trouver une solution. « Pour l’enfouissement des câbles et le raccordement chez les riverains, il y avait 10 mois de travaux. Pour la voirie, il fallait compter également 10 autres mois. La logique aurait voulu qu’on effectue d’abord les travaux d’enfouissement et ensuite ceux de voirie pour un total de deux ans d’opération. Une durée colossale pour les commerces et les riverains. Nous avons donc fait le choix complexe de réaliser ces deux maîtrises d’œuvre en même temps et de tout rentrer en un peu plus d’un an. Raison pour laquelle nous avons établi un phasage minutieux du chantier afin que tout le monde puisse avancer simultanément » explique Nicolas Saloio.

D’ici six mois, l’avenue Jean Jaurès sera entièrement rendue aux usagers qui profiteront d’un espace public moderne, sécurisé et pacifié. Avec une telle réalisation, les infrastructures seront pérennes et amélioreront non seulement les déplacements mais aussi l’attractivité du cœur urbain de Mantes-la-Ville, entre le pôle gare EOLE, le quartier universitaire et l’autoroute A13.