Assemblée départementale des Yvelines : qu’ont voté les élus le 27 juin 2025 ?

SandrineGAYET

Vendredi 27 juin 2025, les conseillers départementaux se sont réunis en séance publique à Versailles. A l’ordre du jour : mobilité durable, solidarité territoriale, attractivité économique, promotion du territoire et protection de l’enfance.

Séance assemblée départementale

Les conseillers départementaux réunis à Versailles pour l’Assemblée départementale ©CD78

Mobilité durable

Nouvelle convention de financement pour le Tram 13

Tram 13 en gare de Saint-Germain-en-Laye ©CD78

Le Conseil départemental a approuvé la deuxième convention de financement des travaux (REA 2) pour la réalisation de l’extension du Tram 13 entre les arrêts Saint-Germain-en-Laye et Achères.

La participation départementale réservée à cette convention s’élève à 18,73 M€, soit 30% d’un coût global de 62,4 M€ complété par la Région Ile-de-France (49%) et l’Etat (21%).

Pour rappel, l’objectif de cette ligne est de répondre à la demande croissante des déplacements dans les Yvelines et d’assurer la desserte des pôles urbains avec la mise en place de correspondances efficaces avec d’autres lignes majeures (RER A, RER E, ligne L). La phase 1 du Tram 13, mis en service en juillet 2022, a permis de relier Saint-Germain-en-Laye RER au Nord à Saint-Cyr-l’École RER au Sud.
La phase 2 consiste à prolonger la ligne jusqu’à Achères via le centre-ville de Poissy.

Prolongement du RER E à l’Ouest

Le Conseil départemental a aussi approuvé 2 conventions de financement des travaux nécessaires à la future mise en circulation du prolongement du RER E.

Le projet EOLE a été lancé en 2016 par l’approbation d’un protocole cadre de financement estimé 4 928 M€, pour lequel, le Département contribuait initialement à hauteur de 200 M€. En déclinaison de ce protocole cadre, entre octobre 2016 et mars 2023, l’Assemblée départementale a déjà adopté 6 conventions successives de réalisation, dîtes « conventions de REA », afin de concrétiser les engagements financiers du Département au fur et à mesure de l’avancée des travaux. Elles représentent 199,3 M€ soit 99,6 % de sa participation.

L’approbation de la convention REA n°7, d’un montant de 880 000 €, solde le financement du Département. Une somme qui couvre les investissements liés à des frais de travaux dans différentes gares et des ateliers de maintenance et aussi des frais de pilotage du projet, comme la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre.


Pour autant, cette convention ne prend pas en compte les coûts de réactualisation dont chaque convention doit faire l’objet afin de couvrir le coût réel définitif.

Depuis 2016 chaque montant engagé a été calculé sur la base d’un taux d’actualisation dont la valeur a été fixée à 1,8 %/an. Par conséquent, et bien que les 200 M€ initialement prévus aient été atteints, chaque engagement doit être recalculé au regard des indices réels à date, durant la période 2016 à 2025. Il s’avère que ces indices ont fortement été impactés par les contextes économiques et sanitaires, soit une augmentation de l’ordre leur part de 37,7 %.

Une ultime convention prenant en compte l’évolution de ces indices sera étudiée par le Conseil départemental dans les mois à venir.
Le cinquième protocole relais relatif aux engagements financiers supplémentaires liés aux surcoûts du projet EOLE a également été adopté. Il est d’un montant de 13,2 M€ sur un total de 200 M€ (le reste étant pris en charge par la Société des Grands Projets pour 176 M€ et par le Département des Hauts-de-Seine pour 10 M€).

EOLE (RER E) booste l’emploi dans la vallée de la Seine/CD78

L’approbation de ce protocole par les conseillers départementaux est d’autant plus importante qu’elle permet d’engager les marchés nécessaires à la poursuite du projet sans nouveau retard. Initialement, la mise en service du RER EOLE jusqu’au Mantois était attendue pour 2027. Néanmoins, compte tenu de retard dans la mise en œuvre du système d’exploitation, SNCF Réseau a annoncé que celui-ci fonctionnerait en mode dégradé jusqu’en 2029.

Face à l’urgence de devoir poursuivre ce projet sans accumuler d’autres retards, les financeurs, dont le Département, ont accepté de couvrir ces surcoûts. C’est pourquoi, entre avril 2021 et septembre 2024, l’Assemblée départementale a approuvé quatre protocoles relais complémentaires.

Dans ces conditions, le financement départemental aura évolué de 200 M€ à 338 M€. Au total, le coût du projet EOLE, estimé en 2016 à 3,7 milliards d’euros, est désormais de 5,4 milliards d’euros (montant encore à affiner) soit une augmentation de 45 %.

Faire du pôle gare de Poissy une référence en la matière

Dans le cadre de l’arrivée d’EOLE sur le territoire Yvelinois, le Département contribue à l’aménagement des différents pôles gares majeurs afin d’offrir aux usagers des espaces publics de qualité.

Le pôle gare de Poissy va considérablement évoluer dans les années à venir ©CD78

Les conseillers ont adopté une convention de financement de 1,4 M€ pour le pôle gare de Poissy soit 25 % du budget global, aux côtés de la Région Ile-de-France (35 %), de la Communauté Urbaine GPS&O (25 %) et de l’Etat (15 %).

Le réaménagement de cette gare d’intérêt régional améliorera l’intermodalité et l’attractivité du pôle au regard des mutations urbaines qui s’opèrent à Poissy. Ces travaux permettront aussi de réorganiser les trois gares routières actuelles en une unique « éco-stations bus », de réhabiliter les deux parking-relais (soit 1 026 places). L’objectif est aussi de réaliser des aménagements de voirie dédiés aux mobilités douces pour faciliter le rabattement des piétons et des cycles et créer 602 places de stationnement pour les vélos.

Solidarité territoriale

L’église Saint-Germain à Goupillières ©CD78

Aides aux communes rurales : 392 305 € de contrats ruraux pour Goupillières et Jouy-Mauvoisin :
Malgré un contexte budgétaire difficile, le Département continue d’apporter son soutien aux communes rurales. L’Assemblée attribue de nouveaux contrats ruraux aux communes de Goupillières (272 500€ dont 150 000€ au titre du Contrat rural et 122 500€ au titre du Contrat rural Yvelines+) et Jouy-Mauvoisin (119 805€).

Subventions pour la lutte contre la précarité alimentaire et contre les violences intrafamiliales et soutien aux acteurs locaux des solidarités :

Subventions pour lutter contre la précarité alimentaire©CD78

373 000 € de subventions pour lutter contre la précarité alimentaire dont 238 000€ pour les associations de distribution (Les Restos du Cœur, la Croix Rouge, le Secours Catholique, la Banque Alimentaire de Paris et d’Ile-de-France, le Secours Populaire) et 135 000€ pour les associations locales engagées dans la lutte contre la précarité alimentaire à l’échelle d’une commune, d’un quartier ou d’un bassin de vie.
A ces subventions, s’ajoutent 250 000€ d’aides individuelles.

subventions pour lutter contre les violences intrafamiliales©CD78

158 750 € de subventions pour lutter contre les violences intrafamiliales
Le Département a pour ambition de développer la prise en charge et le suivi efficace des victimes de violences intra-familiales. Pour cela, il s’appuie sur des associations déjà présentes sur le territoire. Ainsi, une subvention de 110 000€ est accordée à l’association Women Safe & Children et une subvention de 48 750€ pour soutenir 16 actions portées par des associations yvelinoises engagées dans la lutte contre les violences intrafamiliales.
289 880€ pour soutenir 77 actions portées par des associations yvelinoises de proximité.

Attractivité économique

Augmentation de capital de la SAS VerdY pour la production de chaleur renouvelable par géothermie au profit de cinq communes : le Chesnay-Rocquencourt, Bailly, Noisy-le-Roi, La Celle-Saint-Cloud et Bougival (885 000 €).

Géothermie, comment ça marche ? ©Engie

Le développement de VerdY est le résultat de trois années de coconstruction entre les équipes d’ENGIE Solutions, le Département des Yvelines, le Sigeif, Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France, et le SEY, Syndicat d’énergie des Yvelines. Objectif : offrir au territoire un service de production de chaleur vertueux, décarboné et contribuant à stabiliser les coûts face à la volatilité des prix des énergies fossiles.

Ce partenariat local s’appuie sur la création d’une société dédiée nommée VerdY, détenue à 75 % par ENGIE Solutions, 15 % par le Département des Yvelines, 5 % par le Sigeif et 5 % par le SEY.

Pour chauffer grâce à la géothermie, la future centrale géothermique VerdY exploitera la chaleur présente dans le sous-sol pour alimenter en chauffage et en eau chaude sanitaire 9 000 équivalents-logements répartis sur les communes de Bailly, Bougival, La Celle-Saint-Cloud, Le Chesnay- Rocquencourt et Noisy-le-Roi.

VerdY à terme

  • •9 000 équivalents-logements chauffés sur 5 communes yvelinoises
  • 92 GWh de production annuelle
  • 20 300 tonnes de CO2 évitées par an, l’équivalent de 11 500 A/R Paris-New York en avion
  • Une énergie locale qui ne nécessite pas de transport
  • Un prix de l’énergie plus stable, moins dépendant des fluctuations du marché des énergies fossiles, bénéficiant d’une TVA réduite à 5,5 %
  • 33,5 M€ d’investissement

Promotion du territoire

Nouvelle subvention de 35 000€ pour l’association Maison Zola-Musée Dreyfus

©Maison Zola-Musée Dreyfus

Inauguré en 2021 après plusieurs années de restauration, le site Zola-Dreyfus à Médan constitue un ensemble patrimonial unique en France. Il honore l’engagement de l’auteur Émile Zola dans l’Affaire Dreyfus, événement fondateur des luttes pour la justice, les Droits de l’homme et la vérité. Ce lieu a démontré son rôle majeur dans l’accès au patrimoine historique yvelinois, en s’inscrivant notamment dans les dispositifs citoyens portés par le Département, en particulier auprès des collégiens, des jeunes accompagnés par l’Aide Sociale à l’Enfance et depuis peu, des seniors.

Protection de l’enfance

Contrat de collaboration de recherche entre le Département et l’Ecole Normale Supérieure

Protection de l’enfance©CD78

Le Département porte une stratégie ambitieuse en matière de prévention et de protection de l’enfance visant à agir sur l’ensemble des champs (promotion de la santé, soutien éducatif, insertion, accompagnement vers l’autonomie…) et garantir une pleine égalité des chances à destination des enfants protégés.

De nombreuses mesures sont mises en place pour accompagner les enfants et adolescents confiés au Département. La collectivité souhaite par cette collaboration avec des chercheurs, évaluer ces mesures et leurs impacts, afin d’avoir une meilleure connaissance du profil des enfants et favoriser l’émergence de nouvelles réponses toujours plus adaptées.