Le SIAVB exporte son savoir-faire au Cambodge

SandrineGAYET

A la demande de l’UNESCO, le Syndicat intercommunal pour l’Assainissement de la Vallée de la Bièvre (SIAVB) exporte ses compétences au site d’Angkor au Cambodge.

Temple Wat d'Angkor sur la rivière Siem Réap

Temple Wat d’Angkor sur la rivière Siem Réap

Le SIAVB, né en 1945 est un des premiers syndicats créés en France pour gérer l’assainissement des eaux usées et pluviales.
Quatre communautés d’Agglomération en sont adhérentes (Hauts de Bièvre, Plateau de Saclay, Grand Paris Seine Ouest et   celle de Saint-Quentin-en-Yvelines), ainsi que 15 communes de trois départements, dont, pour les Yvelines les villes de Buc, Jouy-en-Josas, Les Loges-en-Josas, Toussus-le-Noble, Vélizy-Villacoublay et Versailles.

Le territoire d’intervention de la SIAVB est la vallée de la Bièvre, de Buc dans les Yvelines jusqu’à Massy dans l’Essonne. Ce syndicat assure entre autre, la gestion des eaux usées, la lutte contre les pollutions diffuses, la prévention des inondations, le suivi de la qualité de l’eau de la rivière Bièvre.

Un modèle pour protéger les sites d’Angkor
Toujours à la pointe de l’innovation, dès 1993, le SIAVB est un des premiers syndicats franciliens à mettre en place un système de télégestion et de régulation hydraulique automatisée sur plusieurs bassins versants pour la prévention et la lutte contre les inondations. Ces équipements ont permis notamment de contenir les crues du mois de mai 2016 alors qu’une pluie de 70 mm sur 24 heures s’était abattue sur la vallée de la Bièvre, l’équivalent de plus d’un mois de pluie.

C’est ainsi que le SIAVB a été sollicité il y a quelques mois par l’UNESCO pour collaborer à un projet au Cambodge dans le cadre d’une coopération décentralisée. Ce projet consiste à mettre en place un système de gestion hydraulique permettant une régulation de la rivière Siem Réap et d’alimenter les douves des temples.
Il s’agit de lutter contre les risques d’inondations en étudiant la circulation hydrologique et hydrogéologique des eaux pour réguler au mieux les écoulements sur un territoire soumis au régime des moussons. Ce projet a aussi pour ambition de protéger la ressource en eau dans la région d’Angkor où le tourisme de masse – attiré par le site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO – entraîne une surexploitation des ressources souterraines. Un projet pilote en eau potable et assainissement est notamment étudié pour plusieurs villages du parc d’Angkor.