Pierre-Auguste Renoir : le peintre des bords de Seine

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Pierre-Auguste Renoir vers 1910 © Wikimedia

Peintre de nus, paysages, natures mortes, scènes de genre, pastelliste, graveur, lithographe, sculpteur et dessinateur, Auguste Renoir est l’un des peintres impressionnistes les plus illustres. Né le 25 février 1841, il marqua les Yvelines de sa présence le long des bords de Seine. 

De la porcelaine à la toile

En 1855, le père de Renoir, un modeste tailleur de pierre de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste, âgé de 14 ans, en apprentissage dans un atelier de peinture sur porcelaine, rue du Temple. Trois ans plus tard, les procédés d’impression mécanique prenant le pas sur le travail manuel, l’atelier doit fermer. Renoir gagne alors sa vie en peignant des toiles décoratives et des éventails, puis des tentures d’église pour les missionnaires d’outre-mer. À cette époque cependant, Auguste ne rêve que d’une chose : devenir peintre !

En avril 1862, après avoir réussi à économiser assez d’argent, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. En parallèle de sa vie d’étudiant, il fréquente l’atelier privé de Charles Gleyre où il rencontre ses paires : Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.

Le Déjeuner des Canotiers © Wikimedia

Un impressionniste dans les Yvelines

En 1868, il s’éloigne de Paris et retourne s’établir chez ses parents, à Louveciennes. L’année suivante, il quitte le cocon familial et réside 9 place Ernest Dreux, toujours à Louveciennes. C’est lors d’une promenade avec le prince Bibesco, un familier du restaurant Fournaise, qu’il découvre Chatou. À la même époque, il part à la découverte de Croissy-sur-Seine avec Claude Monet, avec qui il plante son chevalet au café flottant de la Grenouillère, lieu de loisirs de la bourgeoisie parisienne. Les deux peintres d’à peine trente ans, cherchent à rendre dans leurs tableaux, l’impression qui se dégage des lieux.

Durant près de 15 ans, de 1868 à 1884, Renoir réside régulièrement à Chatou. Il y réalise des portraits des Fournaise, Alphonsine et son père, des paysages et surtout, en 1881, l’un de ses chefs-d’oeuvre, « Le Déjeuner des Canotiers » sur lequel on reconnaît, en bas à gauche, une jeune modiste rencontrée un an plus tôt, Aline Charigot, qu’il épousera en 1890. Celle-ci lui donnera trois enfants : Pierre, Jean (le cinéaste) et Claude.

Les jeunes filles au piano © Wikimedia

L’au-revoir à l’impressionnisme

À partir de 1881, Renoir s’éloigne de l’impressionnisme, revenant à des contours plus précis et à des couleurs plus franches. En perpétuelle recherche, il tendra à adopter, à partir de 1890, un style plus onctueux et transparent qu’on retrouve notamment dans « Les jeunes filles au piano ». Dans les dernières années de sa vie, sa technique se fera plus impulsive et plus directe.

Frappé d’une paralysie des jambes et des bras en janvier 1912, il continue à peindre durant 7 ans, le pinceau attaché à la main. Il s’éteint le 3 décembre 1919, à Cagnes-sur-Mer où il possède une propriété. Il laisse une oeuvre considérable de plus de 4000 peintures.