Paris 2024 : une nouvelle vie pour la colline d’Elancourt

NicolasThéodet

Le projet de valorisation de la colline d’Élancourt pour devenir site d’accueil de l’épreuve de VTT de Paris 2024 prend forme. Le Département, souhaite en effet requalifier la zone afin de lui offrir une nouvelle vie une fois l’épreuve olympique et paralympique terminée. 

Le site d’Elancourt est déjà connu des cyclistes. Il pourrait devenir un haut lieu du vélo en France.

« Ce ne sera pas seulement pour deux jours de compétition ». Pour Olivier de La Faire, conseiller départemental chargé des Jeux Olympiques et Paralympiques dans les Yvelines, le projet de valorisation de la colline d’Élancourt pour devenir le cadre de l’épreuve olympique et paralympique de VTT prend de plus en plus de poids. « Depuis l’attribution des Jeux, nous travaillons sur l’ensemble des sites. Nous avons pour ambition de leur offrir une vie après Paris 2024 », confie-t-il.

Valoriser le site et penser à l’après Paris 2024

À Élancourt, l’objectif est de revaloriser le site, laissé à l’abandon depuis des années. C’est aujourd’hui une friche sur laquelle s’est développée la Renouée du Japon, une espèce d’arbre invasive, qui ne permet pas en l’état de requalifier le site. 

L’annonce d’un déboisement de 10 hectares a d’abord inquiété le comité d’organisation des Jeux. Mais la volonté du Département et des collectivités de construire un héritage environnemental sur la colline séduit.

« Nous nous sommes engagés avec BIODIF* afin de recréer un espace de biodiversité complet. Nous y replanterons des arbres de qualité afin d’offrir un véritable espace de régénération », précise Olivier de La Faire. 

Un vecteur économique et social pour le territoire

Avec le soutien de la Fédération Française de Cyclisme, le projet vise aussi à faire de la colline un haut lieu du VTT en France. « Il y a déjà l’envie pour les amateurs de venir pratiquer sur un site olympique. De plus, la colline se trouve d’un côté entre la base de loisirs de Saint-Quentin et de l’autre, entre le Vélodrome National et la piste de BMX ». La Fédération pourra ainsi réunir toutes les pratiques du vélo et poursuivre le développement du Centre National d’entraînement. 

La proximité de la base de loisirs Saint-Quentin-en-Yvelines est un atout pour la requalification du site.

Le projet de la colline d’Élancourt s’inscrit aussi dans la philosophie portée par la candidature de Paris 2024 : laisser un héritage concret des Jeux Olympiques et Paralympiques sur le territoire et mener une stratégie de développement à long terme. Comme l’analyse Olivier de La Faire :

« Un véritable lien social se crée autour de ce projet qui aura un impact économique bien après l’épreuve olympique. Nous avons déjà réalisé cela avec la Ryder Cup en 2018, qui a été un véritable succès économique sur le territoire »

Et si les discussions ne sont pas encore abouties au sein du Comité d’organisation des Jeux Olympiques (Cojo), son président Tony Estanguet a confié lors d’une interview qu’il n’y avait pas de Plan B et que toutes les structures continuaient à travailler sur le projet de la Colline d’Élancourt.

* Groupement d’Intérêt Public créé par les Yvelines et les Hauts-de-Seine dont le rôle est d’éviter ou de réduire les impacts des aménagements sur la biodiversité.