Inspirer les futures générations de pompiers

NicolasThéodet

En poste depuis le 1er mai en tant que directeur des services d’Incendie et de Secours des Yvelines, le colonel Millot est un soldat du feu dans l’âme et dans le sang. Un passionné qui veut continuer de transmettre les valeurs des pompiers et s’ouvrir sur le public. 

Entrer dans le bureau du nouveau directeur des services d’Incendie et de Secours des Yvelines, le colonel Stéphane Millot, c’est un peu comme de découvrir un musée. Outre un professionnel avec une grande expérience, c’est avant tout un passionné qui succède au contrôleur général Patrick Sécardin. Partout sur les murs, des casques, des drapeaux, des photos et des insignes ornent la pièce. Chacun de ces objets a une symbolique précise. Mais ce qui caractérise ce sapeur pompier francilien d’origine, c’est une vieille photo des années 20, accrochée sur tout un pan de mur. « On peut distinguer mon arrière-grand-père et mon grand-père qui posent au milieu de leur brigade de Saint-Quentin dans l’Aisne », explique le colonel Millot.

Sur le mur, la photo orne le bureau du nouveau directeur. © CD78 / V.Meflah

Ce n’est pas un hasard si le colonel Millot attache tant d’importance à la tradition des sapeurs pompiers. Pour lui, c’est une philosophie de vie, une tradition familiale qu’il perpétue chaque jour de sa carrière. C’est d’ailleurs cet esprit de transmission qu’il souhaite développer. « Le métier de sapeur pompier est très attaché à la tradition », déclare-t-il, « dans la tradition il y a des symboles qui permettent de transmettre des valeurs. J’y suis très attaché et à travers mes quelques années de service, j’ai toujours essayé de garder les traces de nos anciens, parce qu’ils nous inspirent et qu’on inspirera nous aussi les futures générations ».

Mettre en avant l’engagement des pompiers

Les Yvelines, le colonel Millot les connaît bien, chef du centre de secours principal de Versailles de 2003 à 2006 et chef d’Etat Major jusqu’en 2007, il fut aussi chef du Groupement territorial Ouest à Mantes-la-Jolie entre 2007-2012. Passé aussi par l’Essonne et l’Aveyron, il rejoint la Seine-et-Marne en tant que directeur départemental adjoint en 2015. Et c’est avec un plaisir non dissimulé, cinq ans plus tard, qu’il revient dans l’ouest francilien.

« Ce département est très attachant. C’est aussi un territoire avec des enjeux énormes à la fois sociétaux, économiques, culturels et patrimoniaux. Je voulais être un des acteurs dans l’adaptation du SDIS 78 aux nouveaux enjeux qui se présentent », explique le colonel.

S’il souhaite perpétuer le travail de ses prédécesseurs en terme de réponse opérationnelle de plus en plus efficace, le nouveau Chef de Corps souhaite aussi ouvrir le service sur la société et le public. « On souhaite un SDIS qui est ouvert vers la jeunesse. Sur les valeurs que nous portons, sur l’égalité de chacun face au secours, sur les valeurs de la République que nous mettons en avant… Nous pouvons donner un élan à nos jeunes sapeurs pompiers qui sont un modèle extraordinaire d’engagement pour la communauté », analyse le colonel Millot.

Collaborer avec les Hauts-de-Seine, mais aussi avec toute l’Ile-de-France

Face au drapeau, le colonel Millot souhaite ouvrir les valeurs des pompiers auprès du public. © CD78 / V.Meflah

Ce sont donc de grands enjeux qui attendent ce nouveau directeur. Mais fort de son expérience dans les autres territoires franciliens, celui-ci souhaite valoriser cette collaboration entre les différents SDIS de la région parisienne. Des enjeux communs, des besoins similaires et surtout une proximité qui permet depuis des années de fonctionner en raisonnance. « Les enjeux du rapprochement des Yvelines et des Hauts-de-Seine sont pour nous aussi un véritable sujet. La brigade altoséquanaise est militaire, cela va nous amener des opportunités de collaboration importante ».

Un enjeu territorial unique en France, et qui sonne dans les oreilles du nouveau directeur du SDIS des Yvelines, comme une obligation pour le bien de la population. « Je suis un Francilien. Certes Yvelinois de coeur, mais avant tout francilien. Ce rapprochement des départements, de la petite et de la grande couronne, est indéniable et il faut avoir une vision globale en matière de sécurité civile », explique-t-il.