Des caméras thermiques dans 70 établissements du Département

NicolasThéodet

Afin de garantir la sécurité de tous, le Département des Yvelines va installer, par l’intermédiaire de Seine-et-Yvelines Numérique, des caméras thermiques sur l’ensemble de ses infrastructures accueillant du public à partir du 1er juin. Un dispositif de protection supplémentaire qui complète les réglementations sanitaires déjà en vigueur.

Mise en place de caméras thermiques pour la prise de température corporelle dans les SAS des TAD
© Nicolas DUPREY/ CD 78

« C’est un outil complémentaire au dispositif déjà en place comme les masques, les gels ou la ventilation des bâtiments ». Pour Louise Bersihand, directrice du Territoire d’action départemental (TAD) de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’arrivée de la caméra géothermique est une véritable avancée dans la lutte face à la propagation du Covid-19. « Elle représente une sécurité complémentaire pour le personnel au contact de la population, mais aussi pour le public qui peut ainsi se rendre dans l’établissement en toute sécurité », explique-t-elle. Cette caméra géothermique est en fait un outil d’évaluation de la température corporelle. En équipant l’accès de ses services avec cet outil, le Département des Yvelines participe à favoriser un déconfinement en toute sécurité. En effet, celle-ci détecte le moindre signe de fièvre, un des premiers symptômes causés par le virus.

« Si une personne est fiévreuse, nous pouvons ainsi mettre en place un service sécurisé pour la recevoir », confie Louise Bersihand.

Un accompagnement permanent du public malgré la crise

Ce système sera installé dès le début du mois de juin dans l’ensemble des 70 établissements départementaux recevant du public (secteurs d’action sociale, PMI, centres de planification et d’éducation familiale, archives départementales, sièges administratifs). « L’appareil géothermique fonctionne très simplement », explique Pascal Marteau, directeur du développement de Seine-et-Yvelines Numérique qui a choisi la société francilienne Eryma pour équiper les infrastructures. « Une personne qui a une température corporelle au-dessus de 38°C va faire sonner la caméra. Elle sera ensuite contactée par les services d’accueil qui l’orienteront sur la marche à suivre », ajoute-t-il.

« Nous ne mettons personne dehors », confie la directrice du TAD. En effet, si une personne est fiévreuse, l’accueil l’informera de son état de santé et lui proposera, s’il n’y a pas d’urgence, de revenir après la consultation d’un médecin. Si le caractère urgent nécessite une rencontre immédiate, « la personne sera isolée dans une pièce entièrement nettoyée. Elle sera ensuite équipée d’un masque et de gel hydro-alcoolique. L’entretien se passera en téléconsultation afin de limiter tout contact », précise Louise Bersihand. Une consultation médicale sera cependant possible dans les planning familiaux (CPEF) et les centres de protection maternelle et infantile (PMI).

Pas d’enregistrement, pas de données : juste un accompagnement sanitaire

Pour équiper les 70 établissements, le Département des Yvelines a investi près de 500 000€. Une manière d’assurer la continuité de ses services en toute sécurité pour ses équipes. Mais aussi pour le public qui, en respectant les gestes barrières, pourra continuer à bénéficier des aides ou du soutien dont il a besoin. Chaque établissement informera d’ailleurs les visiteurs de la présence de ses caméras thermiques par des affiches à l’entrée des bâtiments. Si une personne ne souhaite pas être captée, elle pourra ainsi le faire savoir. 

Il est cependant précisé qu’aucune donnée n’est enregistrée via ces appareils. En effet, l’anonymat total des personnes est entièrement respecté.

« C’est un outil de prévention et j’insiste sur la confidentialité des données et le respect des libertés individuelles », analyse Pascal Marteau, « elle est simplement là pour lutter encore plus efficacement contre la propagation du virus et aucune image ne pourra être récupérée ».

La caméra géothermique ne pourra évidemment pas détecter les personnes dites asymptomatiques qui ne développent pas de fièvre. C’est pourquoi l’ensemble des gestes barrières doivent à tout rester en vigueur, à savoir le port de masque, la distanciation sociale et le lavage régulier des mains.