Bourvil, du cinéma à Montainville

Larédaction

André Raimbourg, dit Bourvil, doit son nom au village de Bourville où il passe toute son enfance. Né le 27 juillet 1917, il est décédé à l’âge de 53 ans, à Paris, et a été enterré à Montainville dans les Yvelines.

Auberge de Montainville où Bourvil venait notamment jouer aux cartes avec les habitués du coin © CD78 / MC.Rigato

La vie est rude dans la campagne normande au sortir de la Grande Guerre mais Bourvil restera toute sa vie un terrien. Il est, très jeune, attiré par la musique et après avoir étudié l’harmonica, l’accordéon et le cornet à piston, il intègre la fanfare du village. C’est un soir de 1936, lors d’un concert de Fernandel qu’il décide de devenir, lui aussi, artiste.

Tombe de Bourvil à Montainville © CD78 / MC. Rigato

Sa carrière débute réellement au début des années 40 quand la chanson « Les crayons » passe sur toutes les ondes. Soudainement très sollicité il entame ses débuts au cinéma dans « La Ferme du Pendu » et tournera ensuite avec Pagnol, Grangier et Berthomieu. Certains de ses films comme « La traversée de Paris », « Le passe-muraille », « Le Bossu », « Le Corniaud » ou « La Grande Vadrouille », connaîtront un succès considérable, de même que certaines de ses chansons (« Fredo le porteur », « La tactique du gendarme », « Salade de fruits »…).

Bourvil ne délaisse pas pour autant la vie familiale, auprès de son épouse, Jeanne Lefrique, et de ses enfants auxquels il consacre une grande partie de son temps. Il meurt prématurément à l’âge de 53 ans.

C’est au cimetière de Montainville dans la vallée de la Mauldre, au coeur des Yvelines, où il possédait une maison de campagne, que repose l’un des plus grands artistes du cinéma du XXe siècle.

Bourvil a réellement marqué le cinéma et la chanson française. Sous ses faux-airs de benêt, il laisse transparaître une nature généreuse et apporte à son personnage de comique paysan une grande finesse et un humour d’une délicate tendresse.